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 A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE)

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2 participants
AuteurMessage
Berlin Ouest
Peluche tankiste à la bière
Berlin Ouest


Messages : 10
Date d'inscription : 23/07/2013

Tout sur une nation. ♪
{ Nom Humain.: Erika Hohenzollern
{ Fiche de relations.:
{ Fiche de présentation.:

A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE) Empty
MessageSujet: A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE)   A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE) EmptyDim 17 Nov - 18:27











BERLIN OUEST
Nation représentée .Lander et Ville de Berlin
Nom humain .Erika Hohenzollern  
Sexe .Féminin
Continent .Europe
Relations Berlin Est ; Prusse ; Allemagne ; Russie (et Moscou) ; Angleterre ; France (et Paris) ; Autriche .
Avatar . Erika Itsumi [Girl Und Panzer]
Rang personnalisé .

Comment as-tu trouvé le forum .Déjà inscrit depuis longtemps suite à un schisme. Puis quelqu’un m’a rappelé que j’étais inscris ici
Point Négatif  . Je n’en vois pas
Point Positif .Il y en a trop !
Avis sur le forum .Ca m’a l’air bien tout ça…
Activité sur le forum Elevé, sauf si il y a une attaque de zombie... . Code .


. Ce à quoi je ressemble .



-Age : dans les faits, approximativement 778 ans,  mais en apparence 19/20 ans
-Taille : 1.60 m
-Poids : 55 kg
-Couleur des yeux : bleu
-Couleur des cheveux : Blanc/gris
-Couleur de peau : blanche
-Mensurations : CA NE VOUS INTERESSE PAS !!!


Des précisions supplémentaires ? Les chiffres au-dessus ne vous suffisent pas ?! Pourtant ils résument plutôt bien comment je suis, je trouve. Vous voulez des détails… d’accords je comprends mieux.
Comme vous l’avez compris, je suis plutôt petite. Il faut dire que Prusse me le fait remarquer souvent et lorsqu’il est avec Allemagne, alors autant dire que je me sens naine. Il y a de quoi non ? Le plus étrange, c’est que je sois aussi petite et que je ressemble autant à mon frère Prusse : la peau d’albâtre, les cheveux blanc. Par contre, mes yeux bleus contrastent avec ceux de Prusse. Mais ce n’est rien comparé à Berlin Est.
Hormis cela donc, si l’on parle de moi physiquement, on s’arrête sur le fait que je sois… comment dire… fermé en apparence. J’ai toujours le visage ferme, je reste dans des postures très strictes et je m’habille de manière très sobre (avec quelques touches de coquetterie parfois quand même). Il faut dire que j’en ai bavé dans ma jeunesse pour avoir une telle tenue (Merci France…) : être droite, marcher correctement, être soigneuse, ne pas faire ceci, faire cela etc … . Et c’est devenu une habitude maintenant, et Bismarck n'a pas aidé non plus en m'imposant une discipline militaire extrémement dure. Cependant, cela ne m’empêche pas de mettre de temps à autre des vêtements très simple ou très orienté pour me fondre dans la masse. Il faut dire que je reste une capitale active où l’on trouve différent courant musicaux et artistique qui confrontent leur mode vestimentaire. *sourire léger* . La seule chose que je porte quelques soit les occasions c’est ma feuille de chêne. On l’a tous dans la famille et je la trouve jolie. Heureusement le moustachu n’a pas réussi à me la prendre pour y rajouter sa croix gammée. Mais la plupart du temps, je porte mon uniforme de soldat allemand de la Première Guerre Mondiale. (j'ai du mal avec ceux de la seconde...)


Physiquement parlant, je n’ai rien d’extraordinaire, la photo se suffit à elle-même, mais il y a quand même quelques petites choses qui sont là, que je m’efforce d’écarter de la vue de tous et qui me mettent souvent mal à l’aise. La première est la trace d’une brûlure sur le haut de ma cuisse gauche. Lors de l’incendie de 1380, une poutre m’était tombée dessus, me brisant la jambe et en brûlant la peau. La marque me condamne à porter des robes et des jupes de longueur moyenne ou des collants, mais comme je passe le plus claire de mon temps en uniforme je ne me pose pas trop la question, et malheureusement pour moi, adieu les bas de bikini et bonjour les shorts de bain. OUI, MÊME SI JE SUIS SOBRE, JE VAIS A LA PLAGE ET JE METS DES MAILLOTS DE BAIN QUI METTENT EN VALEURS LE PEU DE FORMES QUE J’AI !!! (oui, parce que je suis tout de même relativement plate comme fille, ce qui me fait aussi complexer !). Donc, pour continuer dans les petites choses que je ne veux pas que l'on voit, et bien il y a une petite marque brunâtre au niveau du rein. Elle est apparue après la Guerre de Trente Ans et bien qu’elle ne soit pas importante, je trouve le contraste entre ma peau d’albâtre et celle-ci trop laid pour être laissé à la vue de tous. Il me semble qu’il s’agit de seules vraies cicatrices que je ne veuille pas montrer. La seule que je ne peux pas montrer de toute façon est celle qui se trouve dans ma tête, celle qui me rappelle qu’un jour, on m’a séparé de mon frère Siegfried.


Voilà, il me semble que je vous ai tout dis. Enfin, normalement…  
. Et dans sa tête ? .


Rapport Psychologique de Berlin Ouest (services hospitaliers de Berlin)


Au vu de l’âge de la représentante de notre ville, nous avons pris la décision de mener une enquête psychologique à son insu afin de connaître son état d’esprit actuel, son caractère et surtout, vérifier qu’elle va bien. Nous l’avons fait dans le plus grand secret et par l’intermédiaire de différents dispositifs de surveillance afin d’obtenir la substance même du personnage qu’est Erika Hohenzollern. Au bout de six longs mois d’études qui ont bien failli capoter à cause de la légère paranoïa de notre sujet, nous avons pu finir ce rapport que nous vous présentons aujourd’hui. Il n’est pas exhaustif et ne présente que les traits notoires de la personnalité de cette grande nostalgique.


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Allemande :
Notre étude porta tout d’abord sur l’un des très de caractère les plus frappant chez cette jeune fille (enfin, à plus de 700 ans, nous avons du mal à parler de jeune fille…) : elle est germanique. De facto, il est normal de retrouver chez elle les mêmes caractères de bases que chez ses frères. Elle est donc courant de la voire assez stricte, droite, organiser, investit au point de faire passer son rôle avant son propre bonheur et maniaque sur certain point comme ses lieux de travail. En effet, après avoir déplacé quelques documents dans le bureau de Mlle Hohenzollern, une de nos collaboratrices fit la mauvaise expérience de subir un accès de colère de sa part.
Elle est aussi très patriote. Prête à tout pour assurer la puissance de sa ville et de son pays, quelques soit les époques. C’est ce qui explique aussi le fait qu’elle soit une travailleuse acharnée au point de se rendre malade.
Et pour finir avec ce point, si nous pouvons nous permettre de parler de la sorte, elle est comme ses frères : elle consomme énormément de bière (qui n’ont presque aucun effet sur elle. Par contre les autres alcools sont beaucoup plus efficaces).


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Ouverte au monde :
Nous savons pertinemment que certains petits malins (et surtout dans le milieu hospitalier) se feront un plaisir fou de tourner cette phrase de façon perverse. Mais ce n’est pas là ce que nous cherchons à mettre en évidence au travers de ce chapitre. Notre propos se porte sur une réalité qui touche la représentante de Berlin-Ouest depuis longtemps et qui s’est accentuée avec la division et l’isolement de la ville : elle attire les grands mouvements de pensés et d’art du monde entier. Philosophes, peintres, musiciens, danseurs et scientifique naissent, prennent leur envol, et se produisent dans les murs des plus grands bâtiments de la ville et elle en est très friande.

Ce phénomène, en plus d’exciter la curiosité de mademoiselle Hohenzollern, se retrouve dans sa personnalité dans la mesure où, si elle ne fera que très rarement la démarche d’aller vers les gens, elle les acceptera très facilement tel qu’ils sont. Ainsi, elle a de bonnes relations avec la plupart des autres capitales ou nations du monde et cherchera toujours à avoir de plutôt bonnes relations. Il existe cependant des ambiguïtés sur le cas de Paris (elle l’apprécie beaucoup, mais la rivalité entre elles est palpable à tout moment) et Moscou.
Hormis cette disposition à accepter les autres et à les apprécier, ou en tout cas les considérer dans un respect notable, son ouverture lui permet de gouter à la plupart des arts et des cultures du monde, et surtout turc (les immigrés parmi les plus nombreux en Allemagne, relation historique oblige). Elle est une amatrice invétérée de peinture classique et sait apprécier les pièces modernes, toutes proportions gardées. Même si elle ne danse pas, regarder un beau ballet ou un spectacle de danse moderne lui font passer de bon moment, bien qu’elle préfère les ballets.  


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Egocentrique :
Il faut dire ce qui est : Berlin Ouest est égocentrique dans certaine situation. IL est vrai que ce n’est pas aussi flagrant que chez son frère Gilbert. Mais il est évident de constater que dans un même temps, elle aime que l’on remarque ses qualités et elle ne supporte pas les critiques, surtout quand elles sont injustifiées.
Alors elle cache très bien son jeu. Ne vous attendez pas à ce qu’elle fasse cela sans raison. Mais dès que vous lui donnerez l’occasion de montrer sa « supériorité », elle ne se gênera pas une seule seconde. Et il en va de même pour les critiques.
Par contre, ce qui contre balance nettement avec ce trait de caractère, c’est de loin sa capacité à accepter ses erreurs. Si elle fait cela, c’est bien parce qu’elle n’aime pas les critiques et pour les éviter dans le future, elle apprend de ses erreurs.


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Machiavélienne :
N’allait pas croire que nous entendons, par ce terme, montrer que mademoiselle Hohenzollern est une jeune fille au service du mal. Il est vrai que son comportement peu louable durant la colonisation allemande en Afrique et en Chine, la Première Guerre Mondiale et la Révolution Spartakiste pourrait remettre en cause une partie de ce qui va suivre. Mais les idéaux ont parfois des effets incroyables sur les âmes, même les plus droites.
Néanmoins, revenons à notre analyse. La force qu’elle met à son service et tous les sacrifices qu’elle dut faire pour conserver et reconquérir le pouvoir est réelle. Elle cherche à se maintenir en place quel que soit le régime car elle connaît très bien sa ville avec son frère et qu’elle veut protéger sa population et lui assurer une vie un tant soit peu raisonnable. De plus elle n’aura et n’eut aucun remord à manipuler certaine personne pour arriver à ses fins pour la ville. C’est surement pourquoi elle est présente indirectement dans tous les organes de la ville. Et même si elle ne possède aucuns pouvoirs décisionnels, cette position lui permet de pouvoir influencer comme elle peut.

Machiavel disait dans Le Prince que celui-ci devait gouverner en assurant la sécurité et le bien-être de son peuple tout en mettant en œuvre tous les stratagèmes possibles pour conserver son pouvoir et le reprendre. Nous pouvons donc bel et bien dire que mademoiselle Hohenzollern est machiavélienne.
A cela ajoutons qu'en adéquation avec son égocentrisme, elle n'a jamais cessé de vouloir être plus puissante, plus grande, plus incroyable. De fait, il lui faut tout avoir entre ses mains pour satisfaire ses désirs de grandeur.



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Travailleuse :
Nous l’avons mentionné plus tôt, mais il semble nécessaire de constituer un paragraphe pour ce point car il caractérise bien le personnage que nous avons étudié.
Elle ne rendra jamais un seul dossier en retard et il lui arrive de prendre une partie du travail de son frère pour qu’il soit fait plus efficacement.  Si l’on considère les allemands comme des travailleurs ayant une forte compétitivité, elle le démontre à elle seule.

Son éducation est très largement responsable de cette disposition de mademoiselle Hohenzollern au travail intensif : elle suit depuis le XIVème siècle tous les représentants de Berlin dans leurs réunions commerciales, politique et militaires. Frédéric II, ou le vieux Fritz, et le Chancelier Bismarck furent ses principaux modèles de droiture et d’efficacité. Bismarck, qui l’emmena avec lui durant ses voyages officiels en Europe, en Afrique et en Asie, fut une sorte de tuteur si dure avec elle qu’elle a encore quelques habitudes qui persistent de cette époque, dont le travail acharné et presque maladif.

Néanmoins, si elle aime se détendre, elle préfère tout de même travailler. Il s’agit de toute évidence de l’un de ses loisirs au même titre que la musique. Mais c’est un loisir contraignant dans la mesure où elle laisse facilement le travail pomper ses heures de temps libres et ses heures de sommeil. Ses médecins lui ont fait la remarque à plusieurs reprise mais sans succès de toute évidence. Nos recherches nous amener à la conclusion qu’il s’agit d’une conséquence directe de son éducation très patriotique et aussi, d’un moyen pour elle d’oublier des souvenirs peu glorieux et sa solitude amoureuse…


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Nostalgique :
Vous vous demandez surement pourquoi elle porte constamment un uniforme d’officier artilleur de la Première Guerre Mondiale, ou des uniformes de l'Empire Allemand tout simplement ? Si cette question nous a aussi traversé l’esprit, elle changea de forme lorsque l’on se permit de fouiller dans le bureau, la chambre et les archives (et un sacré paquet d’archives toute caractérisées par une longue et douce écriture manuscrite) de la demoiselle. Elle conserve encore aujourd’hui un nombre incalculable d’objets, de documents et de photos datant de la fin du XVIIIème siècle à 1945 en gros (dont les plans de la fameuse Germania de Speer). D’après ses propres écrits, elle considère cette époque comme la puissance suprême de l’Allemagne et de Berlin. Elle en garde un souvenir tel qu’elle y pense souvent au regard de ses courriers avec d’autres représentants et de ses quelques écrits. D’ailleurs elle n’hésite pas à rappeler cette époque glorieuse aux personnes qui la provoquent pour montrer la force de cette capitale à épouser la puissance.
Il semble aussi  que c’est pour cela qu’elle a énormément travaillé après la réunification : elle voulait redonner à Berlin sa puissance d’antan et elle y travaille encore (il faut dire que les soviétique n’ont pas aidé en asservissant son pauvre frère…).


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Complexée :
Difficile à croire aussi, surtout au vu du peu de signes extérieurs lorsqu’elle est en public. Le seul moyen de le savoir fut de la suivre en permanence et d’analyser en profondeur son histoire. Il faut aussi ajouter que certains écrits qu’elle produisit le démontrent avec une force sans précédent. Par exemple, elle n’hésita pas à soutenir les grands travaux de Berlin au XIXème siècle pour surpasser Paris et Londres et elle aida largement Adam Speer dans la conception et les premières fabrications de Germania pour la même raison et ainsi paraître plus grande.
Mais d’où est ce que cela vient ? Et bien il suffit juste de se pencher sur les formes de la jeune fille.

Prenons sa posture. Si elle est constamment droite en public comme en privé, cela est dû à son éducation stricte, allemande et maculée de savoir vivre français (Il faut savoir que la France a eu un poids conséquent sur les mœurs de l’Europe continentale toute entière durant la deuxième moitié du XVIIIème siècle et une grande partie du XIXème) mais aussi afin de mettre en valeur le peu de poitrine qu’elle possède. Il s’agit d’un des points dont elle ne supporte pas qu’on parle ou qu’on lui fasse remarquer.  
Comme nous l’avons dit plus tôt, elle complexe sur sa taille. Il faut aussi dire qu’elle possède une tête de moins que son frère Berlin-Est. Et même s’il ne s’agit pas de la plus petite des capitales d’Europe, elle n’arrive pas à l’accepter. Dès lors, elle voudra toujours paraître plus grande qu’elle ne l’est : elle a rajouté des talonnettes à ses bottes, et fit modifier la plupart de son mobilier de bureau en conséquence.
Enfin, elle envie la force des autres Capital (elle a l’humilité de ne pas avoir les capacités d’être aussi forte que des Pays). Depuis son enfance elle n’a jamais vraiment eu d’entraînement physique important en plus du fait qu’elle se soit entièrement tournée vers la gestion de la ville.  De facto, elle n’est pas très sportive et sa force physique est juste suffisante pour servir encore aujourd'hui au sein de la Bundeswehr. D’où le fait qu’elle soit vexée qu’on vienne l’aider dans certaine tâche où sa force lui fait défaut. Néanmoins, elle se console avec son endurance et sa réactivité qu’elle mit à l’épreuve au cours de sa vie.
Comme vous l’avez compris, c’est surtout la différence avec ses frères qui est en partis responsable. Mais elle sait profiter de ce qu’elle appelle « ses défauts » pour attirer l’affection de ceux-ci.                                                                                                                                                                                        


*************



. C'est moi, et alors ? .

Ce que j'aime :

-La Bière
-Gibert (Prusse) dont je fus la capitale
-Ludwig (Allemagne) qui est mon petit frère.
-Mon frère Berlin Est (comme si je ne pouvais pas aimer mon frère)
-La culture et l’architecture. J'avoue que même si je n'aimais pas le moustachu, Adam Speer était assez intéressant comme personnage. Je l'ai aidé pour la conception de Germania d'ailleurs.
-Bon d’accord, il y a aussi le commerce et les voitures.
-Les chars d'assaut (surtout le Tiger II)
-J'aime beaucoup la musique et surtout le violoncelle.

Ce que je n'aime pas :

-Je le dis doucement pour ne pas souffrir, mais je n’aime pas Russie et pas trop Moscou. Avec l'OstPolitik de Willie Brandt, j'ai quand même appris à ne plus avoir de l'urticaire en la voyant.
-Ça m’arrive de me fritter avec Paris surtout sur la question européenne, même si ce n'est pas méchant.
-J’ai du mal depuis 1961 avec les entreprises du bâtiment même si je dois travailler à agrandissement de la ville
-J'ai horreur des communistes et des partis d'extrême droite. Mauvais souvenirs...
-???

En bref : Orgueilleuse | Maniaque | Sensible | Stricte |Sarcastique | Indépendante | un peu Violente quand elle est fatiguée
. Il était une fois, une nation .




Il y a des fois où je me demande pourquoi je réponds aux questions de certaines personnes. C’est vrai, si nous étions aux XVème siècle où l’imprimerie venait de naître, et bien j’aurais compris que l’on me demande de raconter personnellement mon Histoire. Mais aujourd’hui, l’imprimerie est bien ancrée dans notre culture au point que tout le monde a une imprimante chez soi et même que le virtuel supplante le papier. Alors pourquoi les gens se sentent obligés à chaque fois qu’il découvre qui je suis de me demander de leur raconter mon histoire alors qu’avec leur téléphone ou leur ordinateur ils pourraient tout trouver en un clic. Sérieusement vous n’êtes pas d’accord ? Pourquoi vous me regarder comme ça ? J’ai quelque chose de coincé entre les dents ? Non… ne me dites pas que vous voulez aussi que je vous raconte mon histoire ? C’est non. Allez voir mon frère il sait mieux la raconter que moi. Quoi encore ? Bon d’accord mais c’est la dernière fois que je me laisse avoir.


~~~~~~~~~~~~~~~~


Donc, commençons par le commencement. Je vous épargne tout ce qui s’est passé avant que moi et mon frère Siegfried nous soyons fondé soit la préhistoire et l’antiquité. Non pas que cela ne soit pas intéressant, mais ce serait faire d’avantage de l’anthropologie que de l’histoire.
Enfin, nous arrivons au XIIème à l’époque où les slaves et les peuples germaniques se font des guerres incessantes. Il faut dire que les seconds veulent absolument christianiser les premiers. Donc, aux alentours de 1157, un prince germanique Albrecht l’Ours réussi à vaincre le prince Slave qui domine la région de la Spree et donnera naissance à la Marche de Brandebourg. La région se christianise et se germanise de nouveau et donne naissance à plusieurs villes qui sont si je me rappelle bien… Hum Siegfried devrait le savoir lui… ah oui, il y avait Spandau, Köpenick, Cölln et nous, Berlin. Ce qui est assez frustrant, c’est qu’on ne connaît pas exactement notre date de fondation. Je veux dire que les plus anciennes archives allemandes disent que notre voisin Cölln aurait été fondé en 1237 tandis que nous, environ 7 ans plus tard, en 1244. Ces allemands auraient quand même pus faire un effort une foi qu’ils nous aient nommés capitale. Et même Gilbert avant eux. Mais bien sûr non… Comment se fait-il que je ne connaisse pas ma date de naissance ? Et bien quand on a presque 800 ans, je dois vous avouer que quelques détails nous échappent et je suis presque sûr qu’il en va de même pour mon frère.  


Enfin, revenons sur mon histoire.
Cölln était notre voisin. J’étais petite à l’époque et lui aussi d’ailleurs, mais très rapidement, vu qu’il n’y avait que la Spree qui nous séparait, on s’est rapproché. Je me souviens qu’il m’arrivait souvent de traverser le fleuve avec mon frère pour aller jouer avec lui ou d’autre fille. Nous avions nos propres églises et mairie avant 1307. De mon côté, il y avait la Marienkirche et la Nikolaikirche, pour Cölln la Petrikirche. Cependant, deux ponts nous reliaient directement et l’activité commerciale fleurissait sur les deux rives. D’ailleurs voir ces vieux barbus venu de toute l’Europe pour échanger leur marchandise m’avait donné, déjà à l’époque, l’envie de m’ouvrir au monde. Chemin faisant et bien ce qui devait arriver arriva. Nous nous sommes unis. Non, je ne me suis pas mariée ou quoi que ce soit avec Cölln. Certes, il était charmant, mais non et de toutes les manières, Siegfried ne l’aurait pas permis, enfin je crois... Enfin, nous nous sommes doté d’une mairie commune où nous, les berlinois étions bien mieux représentés que les habitants de Cölln. Mais peu importe, cela n’était pas si grave car nôtre unions devint rapidement, grâce à notre politique commerciale, aussi puissante que les autres capitales européennes et ce seulement en quelques dizaines d’années. De quoi faire s’énerver les capitale occidentales.
Mais les temps étaient durent. Les seigneurs aux alentours lorgnaient sur nos terres et bien que notre activité commerciale ne cesse de croître, la nécessité d’une force armée pour nous défendre se faisait d’année en année sentir. La fusion entre Berlin et Cölln finit donc par être totale et nous finissons par avoir le droit de se doter de notre armée. Je vous avoue qu’elle n’était pas extraordinaire. Mais largement suffisante pour s’opposer aux envahisseurs potentiel. De toutes les manières, ces pleutres avaient déjà peur de nous vu qu’on leur avait mis une sacrée dérouillé durant la Guerre de Teltow entre 1239 et 1245. On était jeune avec mon frère, mais déjà assez fort pour aller combattre...en arrière du front avec des épées en bois, je vous l'accorde....

Les problèmes militaires étant réglé, je pouvais sans soucis constater les progrès commerciaux de la ville grâce à mes différents supérieurs. Il faut dire que Siegfried et moi étions fascinés par le commerce, si bien qu’on s’est allié aux grandes villes de la Hanse. Et oui, nôtre union Berlin-Cölln était assez puissante pour prétendre faire partis de ce club des villes commerciales. Cependant, bien que nous allions chez Lübeck pour représenter les villes de la Marche de Brandebourg, nous n’avions pas de véritable pouvoir dans cette union. Ce qui ne nous empêcha pas de prospérer commercialement.


~~~~~~~~~~~~~~~~


Cependant, il fallut que les problèmes arrivent. D’abord, on a dû faire avec les problèmes d’ordre politique. Je n’y étais pas vraiment préparée, mais en 1320, le dernier membre des Ascanies, la famille qui était celle de nos supérieurs jusque-là, s’éteint et permet à la famille des  Wittelsbach de prendre leur place en 1323. Sur le fond, il n’y avait aucun soucis… cependant, le nouveau Magrave n’était pas du tout apprécier des habitants de Berlin et Cölln. Conséquence de quoi, on a manifesté nôtre mécontentement en battant à mort un religieux, ce qui fut au bout du compte une mauvaise idée vu qu’on s’est fait excommunier avec Siegfried. Mais la véritable mauvaise idée, et donc le véritable problème, fut tout simplement de mener une révolte contre Frédéric II, Electeur de la Marche de Brandebourg. C’est mon frère qui en avait eu l’idée en fait. Mais je le soutenais entièrement car ce barbare avait mis un terme à nôtre union avec Cölln en 1442 et voulait construire un château. Donc en 1448, on s’est soulevé, on s’est fait encerclé, on a failli mourir de faim car les vivres venant de nos camarades de la Hanse n’arrivaient plus et on s’est rendu. Et comme l’Electeur était loin d’être un homme clément, il nous força à quitter la Hanse en 1451, abandonner tout rêve d’autonomie et on est devenu une possession à part entière du Brandebourg. Je me souviens que le jour où nous avions dû abandonner nos droits, j’avais fait une crise de nerfs. Mais bon, nous avions été vaincus, donc on devait se taire, marcher au pas et fermer notre bouche sur les sujets qui fâchent comme l’annexion d’une part de Cölln et la construction de ce château qui permit l’arrivé de la cour à Berlin. Nous sommes donc devenus le siège du margraviat en 1451.

Dans les autres problèmes auxquels nous fûmes confrontés, il y a l’incendie de 1380. Ce n’est pas un épisode charmant de mon histoire vu que j’étais dans l’hôtel de ville à ce moment-là et qu’il faisait partie des bâtiments qui furent complétement carbonisés. Je me souviens que j’ai été coincé par une poutre dans ma fuite et que ma jambe en garde encore les traces. Mais à part ça, c’est encore flou…


~~~~~~~~~~~~~~~~


Enfin, revenons à une histoire un peu plus chronologique. Donc, en 1486, le nouvel Electeur Jean le Cicéron, neveu de Frédéric II, fit de la ville sa résidence principale. Quoi de mieux. Nous avions perdu nôtre autonomie pour gagner en prestige. On ne s’en est pas si mal sortit. Mais ce nouveau statut provoqua plusieurs choses. La première, qui est en soi une abomination pour un allemand ou une allemande, c’est la taxation de la bière. Oui, bien que Jean le Cicéron soit un homme sage, il nous a tout de même forcé à payer des taxes sur une boisson que l’on boit comme de l’eau… Enfin, cela m’a permis de réduire ma consommation. Hormis cela, il a surtout fait de nous, Siegfried et moi, sa capitale. Bon, nôtre statut de capitale n’est officialisé que quelques années plus tard, mais dès le début, nous avions ressenti les changements. D’abord, l’activité commerciale déclinait au profit de l’activité artisanale qui se distinguait par la création d’objets en réponse aux besoins de la cour Electorale. C’est à cette époque-là qu’on s’est rapproché de l’aristocratie avec mon frère. Et oui, avant que la cour n’arrive, nous étions d’avantage des marchands qu’autre chose et cette situation me plaisait beaucoup. Mais vu que nous changions d’orientation, il nous fallait nous adapter.

Donc, avec ce nouveau statut, nous allions pouvoir exister politiquement. Une chance n’est-ce pas ? Mais il y a un revers à la médaille. Qui dit importance politique, dit perte de liberté. En devenant la capitale des Hohenzollern, nous avons dû abandonner de nombreux privilèges avec Siegfried. Mais quand j’y repense, je me dis qu’on a bien fait dans la mesure où cela nous a permis de connaître un développement incroyable. A cela s’ajoute l’importance que nous prenions. Devenant une capitale, nous devenions attirants pour toutes les populations aux alentours. La population allait donc augmenter très rapidement et la pauvreté (que nous connaissions à peine) avec. Nous nous sommes alors à plusieurs reprises interrogés sur l’origine de celle-ci avec mon frère et un jour, il m’a dit que nos supérieurs affirmaient que c’était à cause des juifs. Je dois avouer que je ne comprenais pas vraiment le rapport entre les juifs et la pauvreté mais avant que je puisse personnellement poser la question en 1510, 100 d’entre eux furent soit brulé, soit décapité, soit exilé pour 50 ans. Les survivant furent « innocenté » 30 ans plus tard et après furent de nouveaux exilés en 1573 pour 100 ans cette fois-ci. Avec le recul, je me dis que ça fait partis de nos passe-temps de persécuter les juifs.
Enfin, je vous passe les détails de la mise en place de la Réforme par l’Electeur Joachim II en 1539. Mais ce fut sous son règne que les juifs furent expulsés, des universités ouvertes à Berlin et que les biens de l’Eglise furent confisqués et employés pour faire de grands travaux comme le tracé d'un boulevard, le Kurfürstendamm, reliant son pavillon de chasse de la forêt de Grunewald à son palais, le Berliner Stadtschloss.


~~~~~~~~~~~~~~~~


Hum… qu’est ce qui s’est passé ensuite… . Ça m’énerve doublier des évènements importants ! Ah mais oui, la Guerre de Trente ans de 1618 à 1648. Donc comme son nom l’indique elle a duré 30ans. France, Suède et Autriche, Espagne se sont tapés sur la g***** pendant tout ce temps parce qu’Autriche voulait que Saint Empire Romain Germanique devienne catholique. Et malheureusement, alors que nous vivions bien gentiment dans notre coin de Marche de Brandebourg, et bien nous avons été le théâtre de multiples opérations militaires. J’ai même finis par prendre les armes pour défendre Berlin et ses alentours.  Malheureusement, nous n’avons rien pu faire d’extraordinaire. Tout comme nos voisins, notre population à presque diminué de moitié et nous fûmes ruinés. Il n’avait vraiment pas de chance Frédéric-Guillaume d’hérité en 1640 d’une région en si piteux état. Néanmoins, cela ne le découragea pas et en s’inspirant de la politique des supérieurs de Pays bas, il redressa la région et la ville. Il pratiqua une politique d'immigration et de tolérance religieuse. Naturellement, cela a attiré pas mal de monde, provoquant nôtre agrandissement avec par la fondation des nouveaux faubourgs de Friedrichswerder, Dorotheenstadt et Friedrichstadt. Ce qui est paradoxale, c’est qu’en 1671, il nous demanda d’héberger 50 familles juives fuyant l'Autriche. Autant dire que le jour où j’ai appris ça, et bien j’étais tout simplement perdue. Un coup il nous dise de les mettre dehors et après ils nous disent de les laisser entrer. Il y a de quoi avoir un mal de tête. Enfin, l’ouverture ne s’arrête pas là. Par l'Édit de Potsdam en 1685, Frédéric-Guillaume accueillit les huguenots français dans le Brandebourg : plus de 15 000 Français firent le voyage, 6 000 d'entre eux s'installant à Berlin ! Sympa n’est-ce pas. En 1700, 20% des berlinois sont français et leur apport culturel est tout sauf négligeable. La politique de tolérance du Maggrave me marqua profondément au point qu'au moment le plus sombre de notre histoire, je la sentais encore


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En 1701, Frédéric III permet l’existence effective de nôtre grand-frère Prusse en s’engagea avec les supérieurs d’Autriche dans la guerre de succession d’Espagne. A l’époque, Königsberg était la capitale de Prusse et il s’y fit couronner en 1701 à, sous le nom de Frédéric Ier roi en Prusse. Cependant, il abdique en 1709 ce qui n’empêcha pas que plusieurs bourgades autours de nous nous joigne pour former une seule ville : « Berlin capitale et résidence royale ». Quand elle apprit cela, Königsberg était devenue enragée. Nous, petite ville toute jeune, nous l’avions évincé majestueusement. Je vois encore sa tête… *petits rires*.
Donc, comme nous étions désormais une capitale qui avait beaucoup d’importance sur la scène européenne, et bien nous connaissions quelques avantages comme celui de pouvoir voir plus souvent nôtre frère Prusse. Mon frère passait beaucoup de temps avec lui. Moi aussi, mais un peu moins. J’étais intéressé par la vie politique, commerciale et civile de mon territoire, utilisant tous les conseils de Gilbert pour faire prospérer la ville. J’étais donc assez prise.

En 1713, Fréderic Ier nous quitte et nous lègue dans son trépas 20 000 000 de thalers de dette. Nous n’avions jamais connu cette situation auparavant. Et face à celle-ci Fréderic-Guillaume Ier, qui régna en monarque absolu à partir de 1713 jusqu’à 1740, n’ira pas par quatre chemins : toute la Prusse est soumise a une politique de restriction budgétaire non négligeable qui se traduira par des mesures protectionnistes et une baisse des couts de la cour. Sa démesure lui valut le surnom de Roi-Sergent.
Cependant, quelque chose me chiffonnait. Il voulait faire des économies mais il créa une puissante armée… qu’il n’utilisa pas. C’est contradictoire non ? Quand j’en parle avec Ludwig ou avec Prusse, ils me répondent qu’eux-mêmes ils ne comprennent pas trop la logique du souverain, surtout Prusse. Enfin, grâce à ça, on a du faire peur à quelques petits malins qui aurait voulu nous attaquer.


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Enfin, son fils Frédéric II l’utilisa à bon escient durant son règne, réussissant à mettre un terme à l’influence autrichienne dans les territoires de la future Allemagne et donnant à Prusse la fameuse Silésie. Mais là il s’agit plus de l’histoire de mon frère Prusse. Donc je ne poursuivrais pas d’avantage. Donc ce Roi-Philosophe régna sur la Prusse jusqu’en 1786 s’affirmera aussi bien sur le plan militaire que sur le plan culturel. Ce grand penseur est celui qui nous permit de nous imposer comme pôle des Idées des Lumières avec Paris (toujours elle…). Mais ses guerres incessantes contre les voisins de Prusse finirent par nous porter préjudice. En effet, la Guerre de Sept Ans provoquera nôtre occupation par les troupes d’Autriche et de Russie. Déjà en 1760, ces russes avaient réussi à nous occuper. Mais, à la différence c’est que la mort de la Tsarine Elisabeth Petrovna nous sauva de la destruction et permit à Prusse d’affirmer aux autres puissances européennes ses droits sur Silésie. Après cela, le vieux souverain se retira dans sa Résidence de Sans Souci tout en continuant à régner sur Prusse et Berlin. D’ailleurs, ses réformes provoquèrent une modernisation de l’administration prussienne et surtout la création d’une véritable classe prolétarienne chez Siegfried et moi : 6000 ouvriers travaillaient dans les manufactures de textiles. Nous nous industrialisions doucement mais cela provoqua un marasme social non négligeable. Aussi, cet amateur de musique fut notre précepteur à Siegfried et moi. Il apprit à mon frère la flûte traversière tandis que moi, il me permit de prendre des cours de violoncelle avec des professeurs venants des quatres coins de l'Europe. Cet homme reste encore un modèle de droiture pour moi...

Lorsqu’en 1786 Frédéric II passe l’arme à gauche, son neveu prend la tête Frédéric-Guillaume II prend la tête de l’état et mit à mal le glorieux héritage de son oncle. Le marasme social qui débuta sous Frédéric II s’amplifia sous son successeur à cause de l’explosion démographique que l’on a parfaitement ressentit ici, à Berlin : la population doubla en 50 ans. En plus de ça, le nouveau souverain n’était pas un grand amateur des Idées des lumières et pratiqua une lourde censure, à mon grand désespoir puisque je ne pouvais plus lire toutes les œuvres qui venaient de l’étranger. Enfin, il privilégia le militarisme du pays au commerce, de quoi me mettre encore rogne. Mais heureusement, l’avènement du Romantisme et le fait que Frédéric-Guillaume II soit un grand amateur d’Art permit à Berlin et à la Prusse de connaître un renouveau culturel.


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Mais ce petit sursaut fut écrasé par la vague française. Et oui, après avoir défait Prusse en 1792 à Valmy, France fit une entrée fracassante avec Napoléon à Berlin le 27 Octobre 1806. C’est ainsi que commence nôtre occupation par les troupes françaises qui ont osé me voler mon Quadrige qui se trouvait sur la Porte de Brandebourg ! Mon frère a dû me retenir de toutes ses forces pour que je n’intervienne pas et ainsi m’éviter des blessures inutiles. Après m’avoir pris un de mes symboles, les français imposèrent de lourdes charges aux Berlinois. Et comme si cela ne suffisait pas, ils instaurèrent des lois qui provoquèrent une nouvelle vague de paysans vers Berlin. Heureusement, les têtes pensantes de l’état prussien organisèrent la riposte qui s’amorça en 1813 avec notre libération par les troupes de Russie.  En 1814, les troupes de notre frère Prusse entre dans Paris et il me ramène triomphalement mon Quadrige. Je crois que je suis restée à pleurer dans ses bras pendant presque une bonne heure.
Finalement, Prusse écrase France à Waterloo en 1815 lui permettant de redevenir une grande puissance européenne.


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Après les guerres napoléoniennes, nous reprîmes le court normal de notre vie avec Siegfried. Enfin, pas tout à fait normal dans la mesure où notre industrialisation s’est amorcée et surtout nôtre croissance économique entraîne une forte arrivée de main-d´oeuvre. Les premières „cages à lapins“ sont construites dans la Gartenstrasse, devant la Porte de Hambourg en 1824. Notre industrialisation se poursuivra en 1837 avec la construction d’ateliers de construction mécanique dans la Chausseestrasse, à Wedding. De nombreux établissements industriels, plus tard en partie célèbres dans le monde entier, devaient suivre cet exemple, entre autres Siemens (1847), Schwarzkopff (1852), Schering (1864), AEG (1883). Après avoir produit la première locomotive à vapeur du continent, nous avons eu la première ligne ferroviaire de Prusse nous reliant nous et Potsdam en 1838.

Mais le ralentissement économique de 1844 ne fit pas du bien ni à Prusse ni à la ville je représentais avec mon frère. De nombreux chômeurs se trouvaient dans la rue et il fallut prendre des mesures pour qu’ils ne soient pas trop envahissant et qu’ils se rendent utiles. Mon supérieur de l’époque a donc lancé des chantiers publics pour cela. En 1847 la nouvelle croissance de la ville est un aimant pour les immigrants. Le nombre des habitants de Berlin, y compris les zones loties limitrophes, dépasse les 400 000. La mécanisation croissante entraîne l´appauvrissement de grandes parties de la population. L´aide sociale aux indigents absorbe 40 % du budget municipal.

Partant, en 1848, l’Europe est touchée d’une vaste vague révolutionnaire. France voit la chute de sa monarchie au profit de la IInde République, Autriche connait des troubles avec Vienne et moi aussi. La misère sociale et la limitation des libertés politiques débouchent en mars sur la révolution bourgeoise et démocratique à Berlin. Après de premiers succès, elle se termine en novembre 1848 par l´entrée de 13 000 soldats prussiens sous les ordres du général Friedrich von Wrangel, de Prusse lui-même et la proclamation de l´état de siège jusqu´à la fin de juillet 1849. Quand nous avons finis par céder, je dois dire que Gilbert n’a pas mâché ses mots et ne s’est pas retenu contre Siegfried et moi. Il faut dire qu’on l’a quand même déstabilisé de manière non négligeable…


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Entre 1849 et 1870, rien de bien extraordinaire se produit chez nous. Si, quelque chose d'important. Nôtre maison actuel avec Siegfried, soit l'Hôtel de Ville de Berlin est terminé en 1869. Il diffère des autres batiments de la villes avec ses briques vernissées rouges qui lui vaudront le surnom "d’Hôtel Ville Rouge". Ce surnom a du plaire à cet imbécile de russe quand il a investit la ville après la Seconde Guerre Mondiale. Mais nous reparlerons de ça plus tard.

Je disais que rien de très important ne s'était produit jusqu'en 1870 et pour cause, à cette date, suite à une manœuvre ingénieuse du Chancelier Bismarck (je l'aimais bien se personnage là. Conquérant, ambitieux réfléchit, tout ce qu'il faut pour gouverner un pays) qui consista à provoquer Napoléon III par une lettre d'insulte, France déclara la guerre à Gilbert. La truc, c'est que Gilbert avait écrasé trois ans plus tôt Roderich à Sadowa tandis que Francis avait dû battre en retraite avec ce même Roderich suite à une défaite face à Mexique. L'armée prussienne était donc entraînée, bien équipée et motivée alors que les troupes françaises avaient accumulé un léger retard en matière d'armement et étaient épuisées. La conséquence fut donc leur défaite à Sedan. Francis fut capturé par Prusse en même temps que Napoléon III ce qui cella le destin du IInd Empire Français et propulsera l'avènement de Ludwig. Nôtre frère avait pris de l'importance avec la formation de la Confédération d'Allemagne du Nord, mais là l'Empire Allemand fut proclamé 18 janvier 1871 et Siegfried et moi fûmes maintenu au rang de capitale mais cette fois ci impériale. Nôtre "petit" frère avait considérablement grandi et avait même réussi à dépasser Prusse. C'était mignon de les voir tous les deux.


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Enfin, cette victoire sur France poussa Prusse à lui demander de vastes réparations de guerre. Et si celles-ci permirent à la ville de connaître avec le reste du territoire un véritable boom économique, elles provoquèrent une montée progressive de la liquidité du mark amenant en 1873 un krach boursier qui plongea l’Europe toute entière dans une période de stagnation financière jusqu’en 1893 et que, si je me rappelle bien, on appelle encore aujourd’hui la Grande Dépression. Mais cela n’empêcha pas la ville que je représente avec mon frère de se développer inexorablement sur le plan industriel. Et oui, aux alentours des années 1880, nous avons réussi avec Hambourg, Munich, Francfort et Dresde à faire de notre frère Allemagne la première puissance industrielle d’Europe et la seconde du monde. Londres et Paris devaient surement s’en mordre les doigts. Vu qu’à ce moment-là l’industrie britannique devenait vieillissante car trop ancrée dans la première révolution industrielle des années 1830 et l’industrie française était trop axée sur des petite unité familiale et des ouvrages de grandes ampleurs comme des barrages ou les réseaux ferrés qui appartenait à l’état. Alors que nous, nous avions les immenses cartels et Konzerns en constante relation avec notre système bancaire qui structuraient à la fois nôtre économie et notre activité industrielle.


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Enfin, pour revenir à une histoire plus chronologique, c’est au début des années 1870 que me prend une petite envie de voyager dans les pays du sud. Et ma première destination fut l’Empire Ottoman en 1873. Là-bas, j’accompagne l’archéologue Heinrich Schliemann, sous un autre nom, qui découvre le 14 juin de cette même année les vestiges de ce qui semble être la ville mythique de Troie. Je remis en 1881 pour lui au musée de Berlin ce qu’il appela « Le trésor de Priam ». Je fis plusieurs voyages chez Turquie entre 1870 et 1915, surtout à partir de 1903 quand Allemagne se mit à construire une ligne de chemin de fer reliant Istanbul à Bagdad : la ligne « Berlin-Bagdad » comme l’appelait France et Angleterre.

Néanmoins, je revenais souvent à la Capitale pour régler les affaires importantes avec mon supérieur et mon frère. Ainsi en 1876, le plan Hobrecht qui devait améliorer la vie dans Berlin porta ses fruits. L’hygiène y fut alors considérablement améliorer. Chose qui était plutôt bénéfique car deux ans plus tard, nous recevions tous les principaux états d’Europe. En effet, le 13 Juin 1878, nous ouvrions avec mon frère le Congrès portant notre nom et qui avait pour objectif de réviser le traité de San Stefano. Bismarck qui était en quelque sorte le médiateur entre les deux principaux partis joua son rôle à merveille. Je restais avec lui le plus possible pour apprendre de lui. J’avais déjà beaucoup de notions en matière de commerce, de gestion, et de politique, mais très peu en matière de diplomatie. Ainsi ce fut une expérience enrichissante de devoir calmer Autriche, Hongrie et Angleterre qui voulaient respectivement diminuer l’influence de la Russie sur les Balkans et empêcher la fermeture de la Mer Noire aux intérêts britannique. La solution fut donc une découpe sans préavis des états des Balkans. En fait, cela m’importais peu à l’époque que la Bulgarie ou la Serbie aient des territoires en plus ou en moins. Ce n’était que de vulgaires pions sur un échiquier diplomatique trop vaste pour eux. Avec le recul, je me dis que je n’aurais jamais dû penser une chose pareille.

De 1884 à 1885, nous remettons le couvert avec mon frère. Cette fois-ci à l’initiative du Portugal, Ludwig accueillit toutes les puissances coloniales de l’époque : France, Angleterre, Espagne, Portugal, Suède et autres, dont Etats-Unis. Ils furent au nombre de 14 à découper l’Afrique en zone d’influence et en fixant définitivement certaine colonie. Bismarck qui était précédemment intermédiaire devint acteur privilégié, se battant pour une zone d’influence en Afrique de l’Est qu’il obtint. Nous nous lancions donc officiellement dans la course aux colonies qui avait commencé entre France et Angleterre. Ainsi, nous prîmes position en Polynésie, en Chine avec de nombreux comptoirs (il faut dire que Ludwig n’y alla pas de main morte avec ce pays en plein déclin après sa défaite contre France, Angleterre et Japon). Je fis une année, je ne me souviens plus laquelle, un voyage dans l’une des concessions chinoises de notre empire.  


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Mais je fus obligée de revenir rapidement aux affaires. Et pour causes, d’abords Allemagne changea à trois reprises de supérieurs : en 1888 Guillaume Ier nous quitta et Frédéric III lui succèda durant 90 jours seulement avant que Guillaume II ne prenne la tête de l’Empire Allemand jusqu’à la fin de celui-ci en 1918. Après cela, la venue du XXème est marquée par la naissance du parti révolutionnaire socialiste en 1901. Ces barbares n’y allaient pas de main morte, les agitations dans la ville se multiplièrent et on vit apparaître les premières formes de terrorisme politique. Enfin, entre 1911 et 1912, mon frère et moi furent officiellement unis aux villes limitrophes de Charlottenburg, Schröneberg, Wilmersdorf, Lichtenberg et notre vieil ami Spandau pour former le Grand-Berlin qui comptait 2 millions d’habitants. Ah ! J’aime beaucoup cette appellation. Ca me grandis… oui j’ai un problème avec ma taille.


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Nous voilà en cette glorieuse année 1914. Je dis glorieuse car nous allions enfin pouvoir prouver au monde une bonne fois pour toute que la plus grande nation d’Europe n’était plus Francis ou encore Arthur, mais nous, les allemands et nous seul. Notre armée était la plus puissante, épaulée par une industrie lourde performante, et tout particulièrement les usines de ce cher Krupp auprès duquel la plupart de nos commandes d’armement se faisaient.
Notre marine rivalisait sans peine avec celle de l’Anglais : leur stratégie de vitesse au dépend du blindage et de la sécurité allait leur couter très cher. Quant à l’armée d’Ivan, l’issue d’un affrontement contre celle était évidente : un officier de correspondance de l’armée britannique avait qualifié à l’époque l’armée des Romanov comme une armée immense, armée avec difficultée et trop lourde. Un géant en armure contre un hussard intelligemment équipé, voilà la comparaison que nous pourrions faire entre notre armée invincible et celle de ce dépassé de russe.

Après plusieurs années de tensions grandissantes en Europe, Serbie mit le feu aux poudres en tuant le futur supérieur de Roderich. Ce pays était un incapable, alors qu’il voulait légiférer les Balkans comme s’il s’agissait de sa chasse gardée, il se retrouvé à être persécuter par eux. Si bien que cet aristocrate se fit repousser à trois reprises de Serbie avant que Hongrie ne décide d’intervenir. Enfin, j’anticipe.
Etant allié à Serbie en raison de sa slavophilie, Ivan n’hésita pas à déclarer la guerre à l’aristocrate tandis que ce dernier finit par nous demander de rentrer en scène. Qu’elle fut ma joie quand j’appris que nous déclarions enfin la guerre à la Russie et que la France en fit de même mais contre nous. Nous allions pouvoir les humilier tous les deux et affirmer la puissance que nous étions devenu. Je me souviens encore de l’enthousiaste des soldats de nôtre glorieux empire et des bureaux de recrutement pris d’assaut par des civils fiers de pouvoir servir leur souverain. Un souverain en lequel j’avais foi. En qui j’avais placé de grands espoirs et pour qui j’étais prête à faire de mon mieux.
Guillaume II avait certes une personne moins charismatique que mon chers Bismarck, mais il savait imposer à l’Allemagne une vraie conduite. Grâce à lui, malgré ses accès de colère assez courant, il avait rassemblé tous les partis d’Allemagne dans une Union Sacrée afin d’assurer une stabilité politique au pays ce qui est un luxe en temps de guerre. Dans le même temps, en confiant à Krupp la majorité de nos commandes d’armement, notre glorieux empereur assurait un approvisionnement fiable, durable et à un prix raisonnable, surtout en temps de guerre, à notre puissante armée, aviation et marine. Face aux français et aux russes, nous avions donc des chances de victoires nettement supérieures.
Depuis des années je servais Berlin et mon cher empereur. J’avais mis au service de mon pays tout ce qui était à ma disposition : faculté mentale, capacité commerciale, mes connaissances en armement et en ingénierie militaire ou civile. Je n’avais cependant jamais au grand jamais mis ma vie en jeu afin d’en assurer la sauvegarde. A mon sens, et ce depuis que l’ex-chancelier Bismarck me fit comprendre l’intérêt d’une implication totale de ma part dans le rêve allemand, il fallait que j’engage ma personne dans la lutte contre ces nations cherchant à nous briser par refus d’accepter notre supériorité. Ce fut donc pour cela que j’inscris mon nom, sur les registres des  personnes s’étant engagées dans l’armée impériale allemande. Je fus accepté dans l’artillerie lourde, un soulagement surement pour Siegfried qui ne souhaitait pas me voir quitter la ville pour le champ de bataille. C’est donc à partir de ce moment ci que je me suis mis à porter cet uniforme en permanence et que ses homologues colonisèrent ma garde-robe au dépend des innombrables robes qui s’y dressaient.
Enfin, revenons à nos soldats. Ils étaient les mieux entraîné, les mieux commandés de toute l’Europe voir du monde. Personne ne pouvait en venir à bout de ces gaillards-là.  Notre armée se divisa en deux et prit des trains pour rejoindre les fronts Est et Ouest. Les troupes occidentales enfoncèrent sans grandes difficultés les défenses de Francis grâce à leur passage sur le territoire belges, cette imbécile n’a pas voulu qu’on le fasse légalement, à l’époque vu notre puissance, on ne s’est pas gêné. La percée fut telle que les troupes occidentales étaient en mesure de bombarder cette chère Paris avec les immenses Pariser-Kanonen.

A l’Est, les choses ne se passèrent pas tout de suite bien. D’abord, les troupes russe enfoncèrent les lignes autrichienne, ce qui ne m’étonnait pas après leur retraite fasse aux serbes quelques semaines plus tôt, mais elles rentrèrent aussi en Prusse orientale. Non généraux avaient été pris de vitesse. Mais Paul Von Hindenburg sut inverser la tendance à partir de sa victoire à Tannenberg en 1914. Les rumeurs allait finir par se réaliser je me disais à l’époque : la guerre serait finit pour noël. Et de toute les manières, vu l’état d’esprit que j’avais à cette époque, la guerre pouvait durer 5, 8 10 ans, nous la gagnerions quand même.

Dès la fin 1914, Ludwig laissait parler sa puissance industrielle. Mais Arthur nous prit par les estomacs vu qu’ils étaient bloqués avec Francis à la Marne, à Verdun ou à la Somme. Il nous imposa donc un sévère blocus à notre pays, détruisant nos navires de commerce et nous coupant de nos colonies où nos armées étaient surmenées par celles des occidentaux et battaient en retraite. J’enrageais. Nous étions en mesure d’écraser des européens en Europe alors que nous devions reculer contre des africains. En plus de cela, nos sous-marins n’arrivaient pas à rompre le blocus assez longtemps pour faire passer nos navires marchands et nôtre flotte fut à moitié détruite à la bataille de Jutland en 1916. Ce que nous redoutions finit donc par arriver : la famine. Notre allié Pays-Bas tenta de nous aider avec ses colonies en nous vendant des vivres (étonnement à prix cassé), mais les flottes françaises et anglaises finirent par s’attaquer à ses navires. Ils étaient tellement acculés que Francis et Arthur étaient obligés de bafouer les règles internationales pour tenter de nous atteindre. C’était bien la preuve que nous étions de loin supérieur.
Néanmoins, ils nous condamnèrent à essayer de répondre à nos besoins alimentaires en autarcie. Chose impossible au regard de notre population et de notre production agricole. Les services de la ville comptèrent environs 150 000 personnes souffrant de faim durant l’hiver 1916-1917. Je me disais que cela, ce sacrifice ici à Berlin, n’était qu’une épreuve à passer avant d’atteindre la victoire. De toutes les manières, la mort de 150 000 personnes ne me faisait rien comparée à celle de centaines de milliers de soldats qui périssaient sur les deux fronts depuis le début de la guerre. Des hommes de Berlin, que je côtoyais tous les jours, que je voyais tous les jours, mourraient pour l’honneur de leur patrie et de leur Empereur. Tandis que ceux qui passaient l’arme à gauche dans mes murs ne me faisait rien, ils se lassaient mourir au lieux de se battre. Etait ce cela le peuple allemand? ce puissant peuple tant redouté? Non. Dès lors, ces êtres n'étaient plus allemands à mes yeux. Ils pouvaient mourir et même devaient pour ne pas entacher notre image. C'était mon état d'esprit à l'époque...

Enfin, la multiplication des grèves dans les industries de la ville me forçaient à quitter l’enceinte de l’hôtel de ville avec mon frère pour remotiver les ouvriers et essayer de les rassurer. Pour moi qui pensais qu’il existait encore un espoir de victoire, cela n’était pas difficile et ceci me faisait presque dénigrer ces prolétaires pleutres et qui perdaient foi en leur régime. J’étais l’une des dernières à penser qu’une victoire était encore possible au début de l’année 1918. Les russes avaient enfin signé l’armistice, l’offensive de Ludendorff commença au printemps, et devait pouvoir faire reculer les alliés. Mais je compris trop tard que tout était fichu.


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La deuxième moitié de l’année 1918 marquait notre chute. Une chute lente, douloureuse et qui se solda par de nombreuses déceptions pour ma part.

L’offensive finale de Ludendorff qui devait écraser les alliés fut un échec en raison de l’entrée en guerre d’Alfred. Notre front fut donc enfoncé rapidement de toute part et nous ne pouvions plus tenir. Notre si puissante armée… quand j’y repense, j’en éprouve de la nostalgie…
Enfin, si cela avait pu s’arrêter à une retraite. Nous aurions pu défendre corps et âme nos frontières comme nous avons défendu la Somme. Mais allait défendre notre régime l’intérieur, ce n’était pas possible : la mutinerie des marins de Kiel en Novembre et les débuts de révolution à Berlin ne pouvaient pas être contenu par les forces qui nous restaient au cœur du territoire. D’ailleurs je dis révolution, c’est beaucoup dire. Disons qu’il y a eu énormément de mouvements de protestations...  Bon d’accord ce fut un début de révolution qui commença dans la province allemande avant d’atteindre Berlin le 9 Novembre 1918. Je dis cette date car dans la même matinée, deux personnages proclamèrent, pour l’un, la République Allemande, et pour l’autre, la République Socialiste libre d’Allemagne. Les ouvriers occupaient la plupart des bâtiments publique et mon frère avait finis par les rejoindre en même temps que le peu d’armée qui se trouvait à Berlin. J’étais personnellement montée sur les barricades des forces loyales pour les aider et chacun des détails de ces journées sont encore clairs dans ma tête. J’abattais, avec mon K98 et mon Mauser, sans aucune compassion ou peine ces ingrats qui osaient se soulever contre leur roi. Des mécréants, rien de plus, tous animé d’un communisme mal placé et misérable que je maudis encore. Nous leurs avions permis de s’enrichir, de ne pas mourir pendant cette guerre et maintenant, ils voulaient abattre la main qui les avaient nourris.
Je servis donc mon souverain le plus longtemps possible, en remplissant mes devoirs de soldat de l’Armée Impériale, reculant avec le peu de soldats loyales de défense en défense, me battant avec ces vrais allemands avec rage jusqu’à ce qu’une balle me perce le bras et m’oblige à retourner à la mairie, et ce contre cœur. Je me souviens qu’une fois sur place, j’hurlai dans tout l’édifice pour que les forces loyales à notre Empereur écrasent ces prolétaires, ces soldats traîtres et me ramène mon frère qui n’avait rien à faire parmi les révolutionnaires. Mais mon coup de colère se solda par mon enfermement par les travailleurs municipaux dans mon bureau, seule, défaite de mes armes, bâillonnée et attachée à une chaise, sans moyens d’attenter à ma vie le temps que je me calme. Après coup, je leur suis reconnaissante car il y avait de nombreuses raisons pour moi de faire quelque chose de dangereux pour moi : des communistes, dont je répugnais l’existence, tentaient de prendre la pouvoir, la puissance allemande était désormais et berne et l’Empereur, ce brave Guillaume II, avait lâchement abandonné son pays pour les Pays-Bas et avait abdiqué honteusement. J’avais connu avant mon frère la désillusion de l’abandon par un supérieur. C’est donc affaiblie, meurtrie, souillée dans mon honneur que je donnai ma bénédiction à Philip Scheidemann pour sauver l’honneur de l’Allemagne toute entière. L’Armistice le 11 Novembre 1918 fut donc signé.

Ce conflit m’avait mis les nerfs à vifs. J’étais devenue irritable, violente dans mes paroles. Le défaitisme de certain des représentants militaires à la moitié du conflit, les résistances du prolétariat et pour finir cette pseudo révolution à laquelle mon propre frère avait participé m’avaient presque rendu malade. Il y avait eu tant de choses à faire, à supporter, à subir que je ne pus que me réjouir que l’on soit deux pour représenter Berlin. Sans Siegfried, même si j’avais l’impression ce 9 Novembre 1918 qu’il m’avait trahi en même temps que l’Empereur,  je sais que je n’aurais jamais pu conserver mon calme très longtemps. Mais comparé à ce qui me restait à vivre, cela n’était qu’une promenade de santé. Et pour cause, il n’y eu aucune destruction matériel lourde dû à la guerre dans notre ville. Seule Paris fut une des capitales belligérantes qui connues des bombardements. Mais cela allait changer…


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Néanmoins, avant les grands bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, il y a l’entre deux guerre. On peut diviser cette période en quatre grandes parties : la première qui est marquée par de nombreux troubles politique, la seconde où ce n’était pas si mal, la troisième, où c’était la catastrophe économique et la dernière qui constituait un genre de renouveau pour la capitale avec Adolf Hitler et le NSDAP.


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Dernière édition par Berlin Ouest le Mer 27 Mai - 2:10, édité 30 fois
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Tout sur une nation. ♪
{ Nom Humain.: Erika Hohenzollern
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MessageSujet: Re: A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE)   A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE) EmptySam 15 Fév - 2:53











Berlin Ouest

. Il était une fois, une nation .


Commençons d’abords par le moment où c’était le boxon général à Berlin. Je dis général parce qu’en plus du fait que Ludwig, et nous de facto, étions soumis au DIKTAT de Versailles nous forçant à payer de vastes réparations de guerre après nous avoir privé de nos colonies et du couloir de Dantzig, et bien les tentatives de coup d’état contre la toute jeune république se multipliaient !

L’Après-Guerre ne commença pas donc tout de suite dans la joie. Et pour cause : la Révolution Spartakiste de Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht en Décembre 1918 et Janvier 1919. S’ils avaient déjà mis le boxon en Novembre 1918 pour mettre un terme à la guerre, en Décembre, ils recommençaient, mais surement pour imposer un régime communiste. Il y avait bien sûr d’autre gêneurs avec eux, comme ces fichus 3000 marins que Kiel n’a pas su choisir et qui se définirent comme des révolutionnaires au lieu de venir défendre la nouvelle république. D’ailleurs, la peur de voir des communistes au pouvoir me poussa à soutenir avec la même hargne que durant la guerre ce régime embryonnaire. Mais une fois la menace écartée, il ne perdrait rien pour attendre. Donc, après avoir fomentés une mutinerie, occupée à leur compte le palais de la Chancellerie, ces mutins furent écrasés par l’armée régulière aux alentours de noël 1918. C’était une bonne chose de faite.
Mais ce n’était pas fini. Les spartakistes sévissaient toujours dans Berlin et avaient failli menacer l’Hôtel de Ville. Heureusement, ce ne fut pas le cas. Mais que ce soit de nuit comme de jour, les combats entre l’armée régulière et les révolutionnaires faisaient rage. Cela m’inquiétait un peu car mon frère était toujours avec les manifestants. Bien que je soutienne en partis le nouveau régime, je n’arrivais pas vraiment à digérer les actions de mon frère. Enfin, je profitais de mes sortis en vus de motiver les soldats qui ramenaient peu à peu l’ordre dans les rues de ma ville pour mettre la main sur mon frère que je ne voyais presque pas. Mais après que Noske soit nommé pour prendre en main cette révolution, les choses s’accélèrent. Un corps franc sous la direction de Noske fut créé et écrasa dans le sang la révolution. A cette époque encore, cela ne me gêna pas le moins du monde. Ces révolutionnaires avaient précipité la défaite de l’Allemagne, ils ne subissaient donc que ce qu’ils méritaient à mon sens. Cette mesure radicale fut accompagnée de l’exécution sommaire des deux leaders des spartakistes : des communistes. Fichu communistes ! Je ne les ai jamais aimés et je n’aurai jamais une seule raison de les aimer surtout avec ce qu’ils nous ont fait endurer mon frère et moi. Grrr…

Mais reprenons. Après la Révolution Spartakiste,  les troubles continuèrent avec le Putsch des corps francs mené par Kapp en 1920. Ce bonhomme, je ne le connaissais pas du tout, par contre celui qui mobilisa les 6.000 hommes qui l’accompagnaient, lui oui : le Capitaine Ehrhardt. Il a donc investit Berlin le 13 Mars 1920 mit en place un gouvernement provisoire avant de devoir fuir à cause d’une grève générale orchestré par les ouvriers berlinois des secteurs sensibles de la ville : eau, gaz, électricité. Quelle bande d’imbécile je vous jure. J’avais aidé Ehrhradt à préparer son plan avec Kapp pour forcer nos oppresseurs à revoir plusieurs point de leur Diktat. Mais bien sûr, les communistes ont tout fait pour que ce putsch avorte. Déjà que je ne les aimer pas, là je les haïssais. Ils avaient un haricot en guise de cerveau ou quoi ces gens-là ? Si nous continuons à supporter la tyrannie des vainqueurs, et bien nous allions tout droit à la catastrophe. Nous étions tout de même les habitants de l’Allemagne et il n’y avait aucune raison que l’on traite un pays aussi puissant de la sorte. A-t-on démembré France après sa défaite à Waterloo ? A-t-on imposé à Autriche de diriger en double son territoire avec Elizaveta après sa défaite en 1867 à Sadowa ? … Ah oui on lui a imposé. Mauvais exemple. Mais tout de même ! Enfin, ce qui était fait été fait et nous ne pouvions pas revenir en arrière. Heureusement, 1920 ne fut pas qu’une simple année de déception pour moi, puisqu’entrait en vigueur la Loi sur la Création du Grand Berlin. Ah ! je me sentais grandi après toutes ces défaites aussi bien personnelles que professionnelles.
Elles étaient désormais 7 villes, 59 communes rurales et 27 districts à vivre sous notre toit avec mon frère. Ça fait du monde à loger et à nourrir surtout. Le truc qui était bien, et qui l’est toujours, c’est que nous ne sommes pas compliqués en matière de nourriture : jarret, choucroute, saucisse, pomme de terre et une bière pour faire passer tout ça.

Alors, en 1923 que s’est-il passé, … beaucoup de chose, mais pas chez moi, ou bien qui se sont produite de manière généralisé.  D’abord, Belgique et France décidèrent de manière unilatérale d’occuper la Rhénanie et la Ruhr le 11 Janvier. Je ne vous apprends pas que ces deux régions avaient été démilitarisées de force par le Traité de Versailles et que surtout il s’agissait  de la région la plus productive en charbon de toute l’Allemagne. Donc occuper ces régions pour faire pression sur Ludwig était une excellente stratégie… mais totalement déloyale ! Cet acte de barbarie se régla grâce à l’intervention d’Amérique qui attaqua le franc, forçant France à reculer.
Ensuite, le même traité de Versailles qui devait nous mener à la crise nous y mena. L’inflation explosa en Allemagne et atteint des taux inimaginables. Vivre normalement à Berlin était devenu impossible. Entre un pain qui valait 3.6 millions de mark et un ticket de métro qui en valait 150.000, autant dire que je faisais mes trajets dans la ville à pied et que je mangeais une fois par jour. Heureusement que cette situation ne dura que deux ans car je pense que je n’aurais pas supporté me balader avec des vêtements avec des trous.
Enfin, à Munich, deux personnes dont un moustachu bien connu tentèrent de prendre le contrôle de la ville : le Putsch de la Brasserie.


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En 1925, commence la période de 4 ans où ça n’allait pas trop mal aussi bien en Allemagne qu’à Berlin. La mise en place du plan Dawes et la venue de nombreux capitaux américains permis à l’économie du pays de connaître un redémarrage économique non négligeable. Mais qui se fit aux prix de nombreux licenciements et restructuration aux seins de nos immenses Konzerns et cartels.
Cette reprise économique s’accompagna alors d’une transformation de l’activité à Berlin qui devint une métropole de loisirs et de distractions  grâce aux nouvelles technologies dans lesquelles nos industries investirent énormément : la radio, le phonographe, ou même le cinéma. Par exemple, en 1926, le film « Metropolis » de Fritz Lang recueilli une multitude de critique favorable. Je dois avouer que cette histoire de mettre un terme à la lutte des classes lui donna un vieil arrière-gout de communisme, ne me permettant pas de profiter pleinement du spectacle. Siegfried l’apprécia énormément lui.  En plus de cela, notre croissance industrielle reprit au point que la ville, l’une des plus industrialisées d’Europen connu une grave pollution au charbon.


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Mais tout cela devait avoir une fin. J’étais trop optimiste. D’abord en 1918 avec l’espoir de renverser la situation, et à ce moment-là, en 1929 avec l’idée que cette croissance qui avait rendu le sourire à Gilbert, Ludwig et Siegfried pourrait perdurer. Quelle naïve je fais parfois. L’année 1929 avait mal commencée en plus avec le scandale Sklarek qui fit se prolonger la direction de la ville par les sociale-démocrates qui durent supporter les représentants du NSDAP. Je voyais déjà d’un mauvais œil ce parti qui ne se voulait pas des extrêmes mais qui agissait comme tel. Mais cela n’avait aucune conséquence immédiate sur la croissance de la ville. Par contre, le Krach boursier de Wall Street la même année lui provoqua une récession sans précédent en Allemagne. Cet imbécile d’Amérique qui se prenait pour le plus puissant du monde, à force de ne pas regarder la tournure de son économie se retrouva presque sur la paille. Je dis presque parce que pour éviter de l’être, il fit rapatrier tous ces investissements d’Allemagne, bloquant immédiatement notre économie. Dès lors, tout le monde connait la suite logique : fermeture d’entreprise, licenciements, chômage, montée des extrêmes qui ne se gardèrent pas de rendre responsable le gouvernement en place responsable.
Ces mêmes extrêmes, qui sont les communistes et les nazis,  se lancèrent donc dans la course au pouvoir et aux partisans pour augmenter leur rang dans leur organisation paramilitaire. De ma position, je savais que les socio-démocrate ni étaient pour rien. Et même si j’étais d’accord pour qu’il y ait des réformes, je ne risquais pas de soutenir ces barbares de communistes et encore moins ces excités de nazis.
Mais je ne pouvais rien faire. Le NSDAP de Hitler gagnait en popularité et en prestige auprès du peuple au point qu’en 1930, il occupait 107 sièges au Reichstag. Je me disais que peut-être je devais lui faire confiance. Après tout, il voulait vraiment le bonheur de l’Allemagne. Mais la manière dont il féta sa victoire me dégouta au point que je n’arrivais même pas à regarder une simple photo de cet Hitler sans avoir la nausée. La multiplication des bagarres de rue entre communiste et nazis amena le chancelier Von Papen à proclamer, en 1932, l’état d’exception à Berlin. En d’autre terme : l’armée dirigeait la ville et pouvait agir en ne prenant pas compte de certaines lois de droit commun. Imaginez un peu ma tête quand je vis débarquer à l’hôtel de ville tous ces militaires et que j’appris que j’allais devoir traiter avec eux pour la gestion de Berlin. Enfin, cela n’était rien comparé au choc du 30 Janvier 1933, date à laquelle le destin du monde bascula définitivement dans la marche à la guerre : la nomination d’Adolf Hitler comme chancelier de la République de Weimar. République qui à peine 28 jours plus tard fut définitivement enterrée. Lors de ma première rencontre avec notre nouveau chancelier, Siegfried semblait omni bullé par sa moustache tandis que moi, je ne pris même pas la peine de lui tendre la main. Je n’aurais jamais permis à cet hypocrite de poser ses lèvres

Le début de la période de domination de Berlin par le NSDAP débuta donc avec l’incendie du Reichstag. Ce bâtiment majestueux fut réduit en cendre par les nazis dans la nuit du 27 février. Ce bâtiment. Quelle horreur ce soir-là. Je me souviens que je m'étais endormis paisiblement sans prêter attention aux mouvements de mon frère. Et au beau milieu de la nuit, le maire est venu pour m'avertir de l’incendie. Étant incapable de faire quoique ce soit une fois sur place, je regardais horrifiée ce spectacle qui me rappelait cet incendie qui me valut la belle cicatrice qui orne ma jambe. Enfin, comme tous les allemands de l'époque, je croyais que ce jeune néerlandais, communiste qui plus est, Marinus van der Lubbe, était responsable. Mais la correspondance entre l'avènement du NSDAP, l'arrestation de 4 000 responsables communistes et l'enterrement qui s'en suivie de toutes les institutions démocratiques allemandes par Hitler me faisait douter. Encore aujourd'hui, alors que le monde entier sait que les Nazi étaient entièrement responsable de ce drame, je n'ose pas demander à mon frère s'il savait quelque chose à propos de ce soir là. Je veux dire, quelque chose de plus que ce que les archives nous ont révélés avec le temps.

Vous vous demander surement pourquoi je n'ose pas demander à mon propre frère des explications. Et bien parce que mein Bruder faisait parti des rangs du NSDAP. Oui mon propre bruder! Je ne voulais pas vraiment le croire. Mais son attitude vis-à-vis du pouvoir le montraient de plus en plus. Lorsque sur ordre de Hitler, Göring fait placer aux côtés du premier bourgmestre élu, Heinrich Sahm, un "commissaire d´Etat pour Berlin Capitale" et qui devait assumer le réel exercice du pouvoir dans la capital selon le bon vouloir du moustachu, il ne s'y opposa pas. Et après, quand on reçu sur nos bureau des documents qui annonçait la mise en place du premier camp de concentration du pays à 30 km de chez nous, pas un sourcil n'avait bouger. Je n'arrivais pas à le comprendre, il s'était soulevé contre la tyrannie de nos supérieurs en 1848 et au XVème siècle, et maintenant que le schéma se reproduisait, au contraire, il soutenait ce Führer.
Ce dernier ne mis d'ailleurs pas beaucoup de temps à lancer sa politique de persécution des juifs. Ils étaient 160 000 à Berlin et dès mars 1933, ils subirent les attaquent du régime : persécutions en place publique, boycotts forcés, affiches antisémites, interdiction de pratiquer certains emplois et autodafés. Le premier se déroula le 10 mai de la même année. Je m'en souviens très bien parce que mon propre frère m'y avait trainé. C'est à la suite de cela que je compris qu'il ne fallait pas laisser faire Hitler. Ce fut donc lors de cette nuit où les livres du "monstre juif" brûlaient que je pris la décision de jouer les bons nazis pour donner des informations à Prusse, déjà en résistance.

A partir de 1934, et même légèrement avant avec le départ de Ludwig de la SDN le 14 Octobre 1934, notre pays amorce une véritable marche vers la guerre. Contre qui? L'ennemi communiste bien sur voir le reste du monde! Certes je n'étais pas nazi, mais pouvoir anéantir le géant rouge ne me gêner pas le moins du monde. Enfin, dans cette optique Hitler n'y alla pas de main morte. Il ordonna donc la même année la reconstitution de notre aviation et le renforcement de notre Wehrmacht ainsi que la Kreigsmarin. Je ne voyais aucune raison de m'y opposer, que ce soit dans le rôle que je jouais ou bien dans la réalité. Notre pays n'avait aucune raison de respecter un "Diktat" illégitime et contre lequel je m'étais soulevé dans les années vingts. Cependant, les mesures que prenait Hitler à l'encontre de Berlin elle-même étaient insupportables. L'administration berlinoise fut « mise au pas », cela signifie que divers organismes élus furent dissolus en application de la « loi sur la Constitution de la capitale Berlin » et la capitale du Reich et du Land fut alors « gérée de manière autonome selon le principe du Führer ». Quelle stupidité! il croyait vraiment qu'on était incapable de gérer une ville ou quoi? Ou bien il se doutait qu'il y avait des gens s'opposant à lui au sein de l'administration de la ville... je n'y avais même pas pensé à l'époque...
Enfin, on touche le fond du sceau avec le décès du président du Reich le 2 août 1934. La mort de Paul von Hindenburg, pour qui j'avais beaucoup d'estime en raison de son investissement auprès du Kaiser durant la Grande Guerre, fit d'Adolf Hitler, en sa qualité de « Führer et Chancelier du Reich », le « commandant le plus haut placé » de la Wehrmacht. Nous étions définitivement sur en route pour la confrontation armée. Et la SDN nous le fit remarquer en 1935. En bonne nazi qui aime son Führer et qui voulait le soutenir, j'ai bien sur soutenu le point de vu de mon frère et des autres dirigeants. Et notre chère Führer allait de bon train, continuant à persécuter les juifs de manières officiels avec les Lois de Nuremberg en 1935, remilitarisant la Rhénanie, prolongeant le service militaire d'un an en 1936.

Mais ce qui m’impressionnait chez Adolf Hitler, bien que je ne puisse le supporter, et être en sa présence m'horripilait, c'était son esprit. Il n'était un simple dessinateur raté sans cervelle qui avait réussi à se faire suivre par une bande de bras cassés. Loin de la : il savait comment mener l'Allemagne et faire en sorte que celle-ci le suive sans broncher. D'accord c'est horrible, mais rendons à César ce qui appartient à César : il était intelligent. Prenons des simples exemples. D'abord, du 1er au 16 août 1936, notre capitale reçoit les jeux olympiques d'été. Pour les tourner à son avantage, il retire de Berlin toutes les affiches antisémites, ce qui me fit un choc vu que je m'y étais habituées, et fait en sorte que ces jeux deviennent une arme de propagande aussi bien pour montrer la supériorité de sa soit disant race arienne que pour rassurer les démocraties occidentales : Theodor Lewald, en tant que « demi-juif », fut autorisé à devenir le Président du comité d'organisation, la participation aux jeux fut concédée à la joueuse d'escrime « demi-juive » Helene Mayer et à un lutteur communiste. Ce fut un pari réussi, même si un noir écrasa tous les scores au grand damne du Führer. Mais ce dernier n'arrêta pas pour autant sa politique antisémite : à l'abri des regards indiscrets et loin des projecteurs, les nazis construisirent un camp d'internement forcé pour les Roms et les Sinti à Berlin-Marzahn et le camp de concentration Sachsenhausen à Oranienburg.
Ensuite, toujours en 1936, Adolf Hitler rend obligatoire les jeunesses Hitlérienne, pour le monde ce n'est qu'un genre de centre d'éducation civique pour les jeunes allemands. Erreur! les jeunesses hitlérienne ne sont autres que des moyens ingénieux d'embrigader le peuple allemand dès le plus jeune afin d'obtenir deux choses : un, une soumission total au Führer et une dévotion totale au Reich, prédestinant de fait ces jeunes filles et cs jeunes hommes à la guerre. Deux, un endoctrinement total selon les principes du nazisme. Hitler s'assurer en une fois la possibilité de créer une armée docile et une certaine sécurité intérieur. L'idée était ingénieuse. Ce qui ne l'empêchait d'être un sale pervers immonde et... ah il ne vaut pas la peine que je l'insulte.

Enfin, je vais arrêter de faire l'éloge de l'intelligence de ce personnage sinon je vais faire une crise cardiaque. Donc, nous sommes en 1937 et c'est notre 700ème anniversaire avec Siegfried! Quelle journée. Et bien que Hitler ait eu une petite pensée pour nous, il ne manqua pas de l'exploité pour « orienter l'histoire de la ville avec force, vers une façon de penser adaptée au nazisme ». Joseph Goebbels, le chef du district de Berlin et ministre de la propagande, inaugura une exposition en plein air sur l'histoire de Berlin. La population profita du bon temps lors des fêtes populaires et sportives organisées dans les arrondissements (entre autre « Stralauer Fischzug », une fête équestre historique à Zehlendorf). Le festival « Berlin pendant sept cents ans d'histoire allemande » organisé dans le stade olympique et le feu d'artifice sur la Königsplatz marquèrent la fin des festivités. On s'étaient beaucoup "amusé" avec Siegfried se jour là. Étonnamment, Hitler lui-même nous accorda un moment de repos après tout le travail de reconstitution historique, que nous avions du faire auprès des organisateurs, pendant les mois qui précédaient l'événement... Je ne savais pas vraiment comment le prendre, mais il était le bienvenu. Je pouvais enfin profiter de mon frère un temps soi peu.  .
Cependant, cela n'allait pas durer. Très vite le Führer reprit ses habitudes et le 5 novembre de la même année, il informe les têtes pensantes du parti, Ludwig, Siegfried et moi de ses ambitions pour l'Europe : l'est de celle-ci sera l'Espace vital dont à besoin ce Reich qui doit durer mille ans. L'idée d'une union pangermaniste ne me gêner pas vu que je faisais parti de ces allemands durant la Première guerre mondiale qui voulaient réunifier tous les peuples germaniques. Mais de là à aller exploiter d'autre peuples sous prétexte qu'ils soient inférieur... Je ne pouvais l'accepter. Je ne pris donc pas part à de nombreuses réunions pour éviter de laisser éclater au grand jour mon secret. Après coup, j'aurais peu être du participer à celle de Wannsee pour tenter de faire quelque chose.

Mais nous verrons cela plus tard, car nous ne sommes qu'encore en 1938, date où mon frère et moi même devenons la capital de facto de l'empire pangermaniste suite à notre "union" avec Autriche... parlons sérieusement, ceci fut une annexion que l'on appelle Anschluss. Le pouvoir autrichien avait été ébranlé par les nazis locaux et notre armée pénétra la bas. Il y avait de quoi se sentir aussi puissant que coupable. Un sentiment qui s'accentua après la conférence de Munich fin septembre où, à l'initiative de cet inutile d'Italie du Nord, Ludwig, Francis et Arthur se rassemblèrent pour traiter de la question des Sudètes, et il ne fallut pas beaucoup de temps pour que nous ayons le droit de les annexer. L'Empire Pangermaniste était en constante expansion pour ma plus grande joie. Ce qui ne m'empêcher de voir d'un mauvais oeil l'avenir sombre qui se profilait au loin. Et pour cause, en plus de vouloir étendre l'influence du Reich, Hitler voulait le purifier de la race juive. Sur ce plan là, il était toujours fidèle à lui même. Au grand damne des juifs de Berlin lors de "La Nuit de Cristal", dans la soirée des 9 et 10 novembre 1938. L'attentat commis par le Juif polonais Herschel Grynszpan à l'encontre d'un membre du personnel de l'ambassade allemande à Paris, se transforma en excuse pour la destruction de commerces et magasins juifs, de logements et de synagogues à Berlin mais aussi sur l'ensemble du territoire allemand (et à partir du 10 novembre en Autriche, territoire alors annexé). Les SA et SS incendièrent complètement onze des quatorze synagogues présentes à Berlin tandis que les trois restantes furent gravement endommagées. Ils déportèrent plus de 1 000 juifs arrêtés vers le camp de concentration de Sachsenhausen.

Ce fut une nuit terrible pour la ville. Obligée de suivre mon frère lors des exactions, je ne pus éviter ces visions monstrueuses. Les petits soldats de Hitler faisaient le ménages et à mon grand désespoir, mon frère les y aidait avec une ardeur déconcertante. Emmitouflée dans mon uniforme de la première guerre mondiale (que je préfère de loin à ceux qu'Hugo Boss avait dessiné pour l'Armée et la SS), un fusils sur l'épaule , je marchais dans les  rues toutes la nuit sans but. J'ai bien essayer de faire fuir une famille en les avertissant, seulement, cela accéléra leur arrestation car, naturellement, ma position de ville faisait que j'avais des SS pour me "protéger" ou me "surveiller" comme vous voulez et ils n'hésitèrent pas à les interpeler sous mes yeux. J'étais impuissante et la seule chose que je pouvais faire c'était prier pour que cela cesse le plus vite possible, chose qui n'advint qu'au petit matin, après plus de 7000 morts dans toute l'Allemagne. Je ne pus adresser la parole à mon propre frère pendant longtemps et limitait presque mes contactes avec lui jusqu'au début des hostilités, tant j'étais en colère et surtout pour ne pas révéler mes vraies dispositions à l'égard du NSDAP. Heureusement, une part de la population au lieu de rajouter de l'huile sur le feu vint en aide aux victimes de cette là. J'aurais aimé pouvoir leur montrer que j'étais de leur côté, mais le prix à payer aurait été trop lourd. Je ne fit donc rien.
Hitler continua sur sa lancer en faisant promulguer de nouvelles lois antisémites limitant d'avantages les droits d'une communauté religieuse de plus en plus persécuter à travers toute l'Europe.


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1939, quelle terrible année. Et pour cause, tout s'accélère. Il n'est plus raisonnable de parler d'existence pacifique en Europe. Ludwig sur ordre de Hitler se fait largement ferme à l'égard de Feliks qui, malgré le soutient délivré par Francis et Arthur n'est pas en mesure de tenir bon face à l'immense armée du Reich. La marche vers la guerre s'accentua et le 1er Septembre, nos troupes envahirent la Pologne.
Je vais être franche avec vous en vous avouant que je vous ferais pas un descriptif de la seconde guerre mondiale. Seules les dates clefs m'intéresse dans mon histoire. Donc ne soyez pas surpris que j'arrive très rapidement en 1945, à la bataille de Berlin et à notre séparation avec Siegfried.
Dès lors, 1940, Francis perd la guerre et pour défaire ce qui fut fait en 1918, on le força à signer l'armistice dans la wagon de Retondes, Wagon qui fut ramener à Berlin avec un FCM 2C comme trophée de guerre. Cette prise me faisait un peu penser au vol de mon quadrige lors de l'épopée napoléonienne. Je n'ai donc pas manquéde le mettre bien en évidence dans l'un des musées de la ville et de profiter du voyage du Führer à Paris pour aller narguer celle-ci : la plus puissante armée du monde disaient-ils? A ce moment là, elle était en partis détruite à Dunkerque ou dans je ne sais qu'elle autre ville de France. Cependant, alors que nous n'avions plus de combat terrestre à l'ouest, nous commençâmes avec Siegfried à être l'objectif principale des bombardement aérien des alliés. Comme nous le faisions sur Londres (elle n'a surement pas du aimer ça) à partir du 28 août, et bien Arthur ne s'est pas gêner sur nous. Mais rendu à Francis ce qui appartient à Francis, le premier bombardement de la ville fut français.  
Enfin, c'est principalement la RAF puis l'US air force qui assurèrent jusqu'en 1945 les principaux bombardements sur la ville en  larguant en tout 450 000 tonnes de bombes en tout genre. Face à cette situation, les populations restaient bien souvent cachées dans les abris anti-aériens souterrain, mais aussi dans le métro et les caves si elles ne faisaient pas parti des évacuées qui furent au nombre d'un million jusqu'à la fin de la guerre. Personnellement, l'idée de me cacher me déplaisait. Même si je ne pouvais supporter Hitler, nous étions en guerre et mon devoir était de montrer la force de notre ville. Ce que je fis durant toute la période du conflit, tout en aidant Gilbert dans sa résistance.


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Dés le début de la Seconde Guerre Mondiale, mon réflexe fut le même qu'en 1914 : m'engager dans l'armée de mon pays.

Lorsque j'appris par mon frère le début des combats en Pologne, je fus prise par deux tendances opposées qui m'empêchaient d'agir aussi aisément qu'en 1914. D'un côté, nous reprenions ce qui nous appartenez, nous nous dressions contre l'injustice issue d'un traité de Versailles inacceptable et contre lequel il était normal que nous nous soulevions. IL fallait aussi que quelqu'un se dresse contre la menace bolchevique et l'écrase avant qu'elle ne vienne polluer la surface de notre monde. Surtout, il fallait des soldats pour défendre la patrie, car une guerre ça se gagne avec des hommes, pas des paroles. Mon engagement dans la Werhmarcht semblait alors évident et ai lieu de rester planter devant mon petit déjeuné à méditer, je devrais enfiler mon uniforme d'artilleur impérial et faire valoir mes gallons auprès de la Heer.
Cependant, je ne pouvais pas m'y résoudre aussi facilement. Malgré mon amour sans limite pour ma patrie, pour mes frères et sœurs allemands, mon rang et mon honneur, comment pouvais-je m'autoriser à servir un homme dont je répugnais l'existence et à qui je n'avais jamais adressé la parole. Depuis 1933, le nombre de fois où j'avais du lui parler devait ce compter sur les doigts d'une seule main pour la simple raison que c'était mon frère qui se chargeait se lui faire des rapports et que moi je travaillais de plus en plus dans son ombre. Il faut croire qu'entre la Première Guerre Mondiale et cette seconde, nous avions inversé nos rôles auprès du pouvoir en place. Enfin, dans tous les cas, il m'étais impossible de m'imaginer me tenir sous le drapeau nazi et tirer sur les ennemis de l'Allemagne au nom d'Adolf Hitler.
Pourtant, comment aurais-je pus vivre dans ce pays, représenter cette ville et continuer à crier haut et fort la puissance allemande si je n'avais pas montré le même courage et la même détermination à défendre ma nation qu'en 1914? Je me souviens être restée longtemps assise, là sur cette pauvre chaise à regarder les tableaux de notre salle à manger (où Siegfried m'avait épargné la vue du portrait de ce monstre). Ce n'est que quelques heures plus tard, alors que mes collaborateurs s'inquiétaient à la mairie, que je pris la décision fatale de m'engager dans la Wehrmacht. Je fus donc absente à de nombreuses reprises à la mairie pour participer aux exercices de mon bataillon. Après tout, je préférais de loin passer mes journées dans l'odeur de la poudre et de la sueur plutôt que dans celle des miasmes d'officiels nazis et de personnes venant se plaindre de la situation de la ville. Mon frère allait se charger de cela de façon très efficace tandis que moi, je travaillais entre deux entrainements.


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La guerre en elle même se déroula plutôt bien pour Berlin avant le revers de Stalingrad et l'année 1943 de manière générale. Notre population ne connaissait pas les famines qui avaient caractérisé le premier conflit mondial. Notre défense aérienne était assez importante pour limiter la casse. Donc les dégâts n'était pas considérable. De toutes les manières, notre ville était si vaste qu'il aurait été impossible de la raser ou bien même de lui faire subir le même sort que Hambourg ou Dresde.
Cependant, le situation allait changer. Si on aurait pu s'habituer aux bombardement aériens comme les parisiens aux tirs des Pariser Kononen durant la Grande Guerre, je ne pense pas que l'on puisse s'habituer aux défaites. Celles-ci se multipliant sur touts les fronts, le ministre du Reich pour la propagande, Goebbels, appela les Allemands à une « guerre totale », le 18 février 1943, dans le palais des sports de Berlin. Cette déclaration marqua le déclin de l'Allemagne. De mon côté, je continuais à administrer la ville du mieux que je pouvais, inconsciente de l'horreur que l'on infligeait aux juifs. Je savais qu'ils n'étaient pas traité comme le prétendait la propagande, mais mon absence à la Conférence de Wannsee un an plus tôt à cause de mon état de santé qui ne me permit pas de connaître la vérité sur la solution finale avant 1945. A l'automne 1943, alors que notre armée est en déroute à l'est, les américains et les anglais lancent des bombardement à grande échelle sur la ville.

La coopération que nous menions avec Gilbert failli porter ses fruits en 1944. Conjointement avec des opposants au Führer au sein de la Wehrmacht, nous mettons au point dans le plus grand secret l'opération "Walkyrie". Ce fut un échec cuisant qui ne ôta nullement la vie au Führer mais par contre celle de nos alliés qui furent fusillés le soir même dans le Bendlerblock. La vague d'arrestations, de faux procès et d'exécutions qui suivit, coûta la vie à environ deux cents personnes impliquées dans le coup d'état. Étonnement, je ne fus jamais au centre des discussions et les archives ne mentionnait nulle part mon nom.

Mais cela m'importait peu en réalité car le géant rouge s'approchait dangereusement de nos frontières. Notre armée ne lui tenait plus face. Si je pouvais imaginer une défaite face aux américains,aux anglais, et même aux français, je ne pouvais accepter que ce soit le cas face à ces salopards de bolchéviques. Début 45, ils étaient aux portes de la Prusse orientales tandis que les occidentaux étaient arrivées au Rhin où elles se préparer à briser la ligne Siegfried. Mais ce qui devait arriver arriva. Les troupes de Staline plus nombreuses et plus rapide que celle des puissances occidentales avancèrent rapidement vers Berlin et le 16 avril débuta la bataille qui porte désormais note nom.

Avec l'avancé soviétique, les restes de Wehrmacht, les jeunesses hitlériennes et d'autre commandos d'origine civil prennent les armes pour défendre la ville. Hitler mal en point prend des décisions à tort et à travers mais ses généraux feront tout pour essayer de gagner contre un ennemis plus que puissant, mieux armés et mieux entrainé. Je pris pars à partir de cette date à tous les combats à bords d'un chars Tiger I dont on me laissa le commandement. Depuis le début de la guerre, tout ce que j'avais fais, c'était pour l'Allemagne et nullement le IIIème Reich. Et là, dans la tourelle de ce chars, j'avais juré de me battre jusqu'à la mort pour défendre Ludwig, Gilbert et mon frère. Le salut de l'Allemagne dépendait de cette bataille. J'avais l'intime conviction que si nous réussissions à nous imposer là, alors nous pourrions plus facilement traiter avec l'occident.


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Je pris donc les armes et nous devons faire face à un encerclement de la ville toute entière par l'artillerie soviétique, à raison d'une pièce tous les dix mètres, soit en tout 40 000 canons autours de la ville.  La progression de l'Armée Rouge était de plus en plus importante au furent et à mesure que nos défenses extérieurs tombaient, comme Seelow le 16 avril et la plupart à partir du 19. Les berlinois encore en vie se réfugiaient dans tout ce qui pouvait résister à une bombe, à un obus et a des missiles presque. Quelle armes terrifiantes ces "orgues de Staline". Enfin, caves, bunker et même le métro furent occupé. Le 20 avril, Hitler fête son anniversaire sous une pluie d'obus, pour moi, il ne lui restait plus beaucoup de temps de toute les manière, que l'Allemagne gagne cette bataille ou non. Et je pense qu'il le savait parfaitement car il se maria en toute hâte le 29 avril. Seulement, les rouges finir par atteindre le cœur de la ville, l'âme de notre zone urbaine à la tombé de la nuit du 30 : le Reichtag.  Mon panzer avec un autre s'y trouvait et tentait de tenir tête à l'ennemi. Contre de l'infanterie, cela était possible, mais à partir du moment où les rouges ont ramené leurs artilleries, cela devenait plus compliqué. Mais nous devions tenir bon coute que coute! Cette même frénésie qui me prit à la fin de la Première Guerre Mondiale ressurgis du plus profond de moi : je me refusais à croire la Bataille de Berlin perdu. Je n'étais concentrer que sur l'ennemi de plus en plus nombreux, tirant le plus possible contre lui, déchainant le peu de puissance de feu allemande qui restait jusqu'à ce qu'une artillerie ait raison de mon chars. je pus m'extirper de la tourelle avant qu'il n'explose. Et dans mon uniforme impérial de la WWI, je pris position derrière les sac de sables avec le fusils d'un jeune des jeunesse hitlérienne pour continuer le combat. Je ne quittai pas ma position de la nuit, entendant les hurlement des blessés des deux camps, les explosion et le sifflement des balles autour de moi. Je n'abandonnerai pas, me répétais je sans cesse, la folie me prenant doucement car malgré l'évidence de la défaite, je voulais pas y croire et me jetai corps et âme dans le conflit. Le soleil se mit à se levé lorsque que je vis mon frère qui continuait la lutte lui aussi.
Un court moment de lucidité me fit prendre conscience qu'il était possible que je le perde ou qu'il me perde. Qu'allait il advenir de Berlin si l'un de nous devait mourir? voir pire, si nous mourions tous les deux? Je me souviens mettre mis dos au sac de sable et au moment où j'allais me déplacer vers mon frère, je sentis un choc violent contre mon casque qui me fit perdre connaissance. La bataille de Berlin était désormais fini pour moi...

Je me suis réveiller deux jours plus tard dans un hôpital de campagne soviétique. Contre toute attente, je n'avais subit aucune violence autre que celles subis lors des combats, soit un coup derrière le crâne et des contusions par ci par là. Le médecin qui vint m'examiner fut surpris par ma présence sur le champs de bataille (il faut dire que voire une femme se battre à cette époque c'est pas fréquent) et me remis mes effets personnels : mon uniforme, mon casque, mes insignes et même mes papiers. A croire que pour la première fois depuis que nous faisions la guerre contre les Rouges, ceux-ci appliquaient la Convention de Genève de 1929. D'accord, les armées du Troisième Reich n'étaient surement les mieux placées pour faire la morale. mais je n'avais strictement aucun rapport avec elles.
Ce fut ce même médecin qui me mit au courant dans les jours qui suivirent du déroulement de la guerre et surtout de la capitulation de Ludwig le 8 Mai 1945. C'était presque un cauchemar : en moins de 50, nous avions été à deux reprises vaincus. Comment allait ils, Francis, Arthur, Matthew, et Ivan nous faire payer cette deuxième guerre meurtrière. En plus de cela, allaient ils faire la distinction entre les différents membres de notre famille : ceux qui résistèrent et ceux qui soutinrent le régime? Allait il de nouveau estropier Ludwig? Allaient ils raser Berlin et nous condamner à mort Siegfried et moi? D'ailleurs où était il à cet instant-ci? Toutes ces questions occupèrent mon esprit plusieurs jours, me coupant l'appétit, me rendant irritable et presque violente auprès du médecin qui, alors qu'il avait découvert mon identité, tenter de me protéger de ses supérieurs. Seulement ce qui devait arriver arriva. La matin du 15 Mai 1945, il me semble, des officiers de l'Armée rouge entrèrent dans ma tente et me transférèrent dans un autre camps de prisonnier où se trouvait mes frères au grands complet. Le fait que je sois une femme m'avait permis de profiter des soins d'un vrai médecin. Mais maintenant que je me sentais mieux, il était logique que je sois remis auprès de mes frères. Enfin, quelle joie de les retrouver tout en vie.


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Mais cette joie disparue rapidement car entre Septembre 1945 et Octobre 1946, tous les dirigeants vivant de l'Allemagne, que ce soit des dignitaires nazis ou bien Ludwig, Gilbert, Siegfried et moi, nous dûmes subir les fameux et très médiatiser Procès de Nuremberg. Le choix de ce lieux n'est pas anodin : le stade de Nuremberg fut le centre des rassemblement du NSDAP, le lieux de la promulgation des lois antisémites du pays et je ne sais quelle autre atrocité qui qualifiait désormais notre grand pays, en ruine, à genoux et qui en toute logique, allait devoir manger dans la main des vainqueurs.
Ces procès furent l'occasion pour la justice de créer de nouveaux termes : le crime contre la paix, et le crime contre l'humanité. Que ce soit dans le tribunal humain ou celui des nations, ces chefs d'accusations étaient tous retenus contre nous. Et cela ne me gênais point. J'avais beau avoir été dans la résistance, cela ne me déliait pas des atrocités de mon frère, et en n'ayant pas agit directement contre le régime, je mettais aussi rendu coupable de certaines choses. Ce qui m'inquiétait, c'était les sentences. Car tous les pays victimes de la grandeur allemande apportèrent des éléments plus accablant les uns que les autres : shoah par balle, camps d'extermination, massacres, non respect de la convention de Genève et j'en passe... Il était donc évident que nos ennemis d'hier n'allaient pas nous laisser gentiment nous en sortir comme en 1919 avec un simple traiter nous imposant quelques restrictions. Non, ils allaient faire en sorte de nous casser les reins une bonne fois pour toute. Ils allaient nous dégouter de la guerre et surtout faire en sorte que plus jamais, nous puissions être à l'origine d'un quelconque nouveau conflit en Europe. Durant toute la durée du procès, même si je me suis plusieurs fois dressée pour tenter de dédouaner mes frères de certains actes avant de songer à ma propre condition, je ne pensais qu'à ce qu'ils allaient nous faire subir. Et lorsqu'ils nous l'annoncèrent, les alliés, ce fut pire que tout. J'aurais préféré que l'on me tue ce jour là, sur cette barricade plutôt que de subir cet état de chose : la division de l'Allemagne en quatre zones d'occupations française, britannique, américaine et soviétique et la même chose pour Berlin elle même. En d'autre terme, j'allais devoir vivre séparé de mon frère "jumeau", de Gilbert et tenue à distance de Ludwig à cause de la situation géographique de la ville par rapport aux zones d'occupations occidentales.Je n'avais jamais pensé qu'ils seraient d'une telle cruauté envers.
Notre séparation avec Siegfried et Gilbert se fit à Nuremberg. Ce fut la dernière fois que nous pûmes nous voire librement, sans la surveillance accrus de nos occupants. Nous avons parlé pendant une dizaine de minutes avant que les nations qui allaient nous occuper ne nous sépare, nous tirant chacun de notre côté, pour couper le lien en quelques sortes. Amérique et Angleterre se mirent à deux pour retenir Ludwig tandis France réussit à me retenir. Mais je ne m'étendrait pas plus. Mon histoire est encore longue et surtout c'est un passage de ma vie qui est trop dure encore aujourd'hui à raconter sans que je ne pleure...


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La période qui suivit la guerre fut tout aussi mouvementé que celle-ci. Si durant la WWII nous étions deux pour gérer la ville équitablement, là nous allions être seul, chacun de notre côté, à commander notre ville selon les désirs des nations qui nous occupait. Enfin c'était ce que je croyais au début, que j'aillais simplement devenir un pantin ad vitam aeternam des occidentaux. Certes, dans l'immédiate après guerre ce fut la cas. Puisque nous devions faire de pair avec un gouvernement interalliés. Mais rapidement, et malgré les élections municipales de 1946, les tensions entre Ivan et les Occidentaux se font de plus en plus importantes au point qu'en riposte à la décision des Alliés de violer les accords de Potsdam en fusionnant les zones d’occupation américaine, anglaise et française et en instaurant le Deutschemark, Staline et Ivan (je soupçonne Moscou d'avoir aidé) décida d’établir un blocus autour de mon ôté de la ville, de me coupé l’accès à l’électricité et presque à l'eau sans raisons valable. Face à ce blocage, les occidentaux ne mirent que deux jours pour trouver une solution qui évita la guerre et dont l’efficacité, tant factuelle que symbolique, fut garantie : il mirent en place un blocus aérien pour ravitailler la ville. Mais, désormais, la rupture entre les deux blocs, et par conséquent entre les deux Allemagnes, semblait entérinée. Même si le blocus dura moins d’un an, Je dus accepter mon statut d'enclave pour les quarante an à venir. Qui aurait pus croire que cela allait être aussi long.
Enfin, les instances municipales migrent vers celles du premier arrondissement de Schöneberg dans ma section de la ville début 1949 tandis que Siegfried voit naître une nouvelle instance municipale de son côté. Le Blocus allait rendre encore plus compliqué nos visites à l'avenir. L'action des alliés me fit peu à peu changer d'avis à leur égard. Leur soutient fut considérable jusqu'au dernier instant du Blocus le 12 Mai 1949. cet imbécile de russe avait enfin compris qu'il ne faisait pas le poids aérienne des occidentaux. Hein? voilà que je les glorifie...


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Enfin, désormais, l'Allemagne est divisée en deux blocs distincts : la République Fédéral d'Allemagne fondée le 29 Mai 1949 et qui regroupe les secteurs d'occupation occidentaux et la République Démocratique d'Allemagne fondée en réponse le 7 Octobre 1949 qui n'est autre que la zone d'occupation soviétique. De facto, Siegfried devient la capitale de la nouvelle RDA alors que le Conseil Parlementaire m'écarta pour ce rôle auprès de Ludwig au profit de Bonn. Le Blocus ayant été levé, je pus la rejoindre pour lui donner quelques conseils avant qu'elle n'entre en fonction. Être une capitale ce n'est pas une mince affaire, ça demande du travail, à être constamment sur le pied de guerre.
De mon côté, cela me donnait enfin un peu de répit. Je n'avais plus qu'à gérer la reconstruction de la ville à partir de l'argent du Plan Marshall et du Government and Relief in Occupied Areas que m'envoyait Ludwig. Enfin, ce fut le cas jusqu'à ce que le gouvernement de RFA m'autorise à appliquer en 1950 la constitution adoptée en 1948. Ce je n'avais plus de rôle au niveau nationale, mais pas régionale non plus. Avec le début de la guerre froide, j'étais devenu un enjeu mondiale, source de plusieurs tensions, pavillon du capitalisme et du monde libre au beau milieu de la chasse gardée de Ivan et ses sœurs. Je me sentais puissante, mais l'idée que mes frère puissent subir les atrocités de Ivan sans que je ne puisse rien faire me rendais presque folle. Pendant la guerre, des millions de juifs avaient disparu sans que je ne puisse rien faire, et maintenant mes propres frères se faisaient maltraiter par ceux que je haïssais le plus.
Mes nuits pendants quarante ans étaient presque tout le temps cauchemardesque. Heureusement que je n'avais plus les prérogatives d'une capitale car je pense que je n'aurais jamais pus supporter cela : être loin de lui, ne plus pouvoir me blottir contre lui les nuits, ne plus l'appeler à pas d'heure pour régler un problème, en réalité, être seule. Alors il est vrai que Ludwig était là, mais allait le voir relevait du défis car les voyages en train devait suivre des trajets précis et sous surveillance soviétique. En plus de tout cela, même si nous trouvions des instants heureux entre nous, et peut être plus nombreux malheureusement que nos frères, je ne pouvais détacher l'image de Siegfried de celle de Ludwig. Mais il fallait faire avec, et surtout si les craintes des politiques se confirmaient : l'Allemagne ne serait plus jamais unie.

Bon, je vais vous demander d'accepter encore une fois quelque chose de ma part : je ne vais pas m'étendre sur Berlin-Est et sur la guerre froide. Deux raisons. La première c'est que je vais répéter ce que mon frère vous a dejà surement dis si je traite son histoire et la seconde, la Guerre Froide, c'est un des conflits les plus tordu de l'histoire. Si je vous sors la farandole de chiffre que j'ai sur Berlin-Ouest, vous allez vous tuer. Donc... continuons notre épopée.

1950, on élit un nouveau maire de mon côté de la ville, Ernst Reuter qui régna sur Berlin jusqu'à sa mort en 1953. Ce fut un homme bon qui voulait le bien de la ville et qui œuvra tout au long de son mandat en ce sens. Dans le même temps, la vie reprend peu à peu son court de mon côté de la ville. Je vois rarement Siegfried et lorsque c'est le cas, ce ne sont que des vus passagères. Dans tous les cas, les politiques nesont de toute évidence pas les mêmes des deux côtés de la ville. Si l'on détruit le passé à l'Est, j'essaye de le préserver comme je peux.

A partir de 1951,l'espace formé entre le jardin zoologique, le Kurfürstendamm et l'Ernst-Reuter-Platz (en hommage au bourgmestre) s'imposa peu à peu en tant que nouveau centre pour le commerce, la gestion et la culture de la ville.

Désolé, pour l'énumération de date, mais au moins c'est plus claire.

1952, Ludwig en accord avec son supérieur m'accorde une troisième loi financière. L'objectif est d'assurée ma "survie" au milieu des rouges avec des aides publiques en provenance de l'Etat Fédéral. Une bouffé d'air frais à l'époque je dois avouer car ce n'est pas tout, mais de plus en plus de monde fuit l'Est pour rejoindre l'Ouest allemand avec une étape décisive par chez moi. Tout cela engrange des dépenses et je suis en pleine reconstruction. Donc ce n'est pas simple. Dans le même temps, alors que les petits pionts de Staline font mumuse dans les stades, on inaugure un magnifique jardin Anglais dans le Grand Tiergarten. J'aimais, et j'aime toujours ce jardin ou j'allais jouer du violoncelle quand le temps me le permettait.

En 1953, deux choses se produisent : en mars, le Tsar Rouge meurt [un soulagement presque] et les choses se gâtent à l'Est. Des mouvements de protestations se font entendre et je m'attend au pire. Et mon intuition fut vérifiée. Le 17 Juin, c'est une révolte qui s'amorce à l'Est. De mon côté, alors que Siegfried doit faire face aux chars soviétiques, j'ouvre un centre d'hébergement pour les réfugiés de RDA en aout tout en ne m’opposant pas à ce que des ouvriers de ma partie de la ville rejoigne l’insurrection menée par nos frères est-berlinois. Par leur intermédiaire, j'essaye de savoir comment se porte mon frère et Ludwig. Certains qui l'ont vu me dirent qu'il s'était soulevé avec le peuple contre le pouvoir communiste. En entendant cela, je ne m'empêcher de laisser quelques larmes de joie couler sur mes joues une fois en privé : mon frère redevenait lui-même.
Mais cet événement allait avoir de grave conséquence pour moi : malgré le recul des autorités pro-soviétique de Ulbricht, de nombreux allemands veulent fuir la RDA et passeront par mon territoire pour rejoindre la seule Allemagne légitime à mon sens : la RFA (ou Ludwig...). Ils furent au nombre de 3 millions jusqu’en 1961 et cela inquiéta voir énerva les dirigeants soviétique quelques années plus tard. En plus de cela, la participation d’ouvriers de mon secteur donna un argument à Ulbricht pour me mettre sur le dos sa révolte.

En 1955, notre bon vieil hôtel de ville est reconstruit par les rouges. Il va donc profiter à mon cher frère. Malheureusement, je ne pus y remettre les pieds qu'à partir de 1989. Que le temps fut long...






Dernière édition par Berlin Ouest le Ven 12 Sep - 17:22, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE)   A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE) EmptyMer 27 Aoû - 2:42











Berlin Ouest

. Il était une fois, une nation .



En 1956, les travaux de reconstruction, voire de construction de la ville continue, si bien que l'on débute la construction d'une autoroute urbaine de mon côté de la ville et en 1957, je crois bien n'avoir jamais autant dépense d'argent en construction. « L´Exposition Internationale de la Construction » a lieu chez moi et pour impressionner mes ex-homologues capitales, je fais du « Hansaviertel » (Quartier de la Hanse), terminer peu de temps avant l’exposition elle-même, un point d’orgue qui profita de la participation de nombreux architectes venu des quatre coins de l’Europe voire du Monde. C’est d’ailleurs à cette époque je rentre presque en concurrence avec Siegfried. Vu que j’étais une enclave capitaliste au milieu des rouges, je devais montrer la puissance de celui-ci. Mais à l’Est, il fallait en faire de même et quoi de mieux que de le faire dans l’autre moitié de Berlin elle-même. Enfin…
La même, la construction continue, si bien que le 100 000ème appartements de la ville est livré à la population. Personnellement, j’en suis plutôt fière. Même si nous ne sommes plus vraiment autonomes sur le plan économique avec Ludwig, on ne s’en sort pas trop mal. Si bien que l’on connait des taux de croissance important.
La même année, Willie Brandt est élue bourgmestre de ma partie de la ville. Il le restera jusqu’en 1966. Cet homme était vraiment sympathique. En plus de cela, lorsqu’il fut chancelier de la RFA, il mena l’Ostpolitik qui visait un rapprochement entre les deux Allemagne. Quelle joie de pouvoir l’accompagné dans l’Est-Allemand et ainsi pouvoir voire mes deux frères. Cela nous permettait de nous retrouver, tous les quatre pendant un peu de temps. Certes, les autorités, étant sous tutelle de Francis, Arthur et Matthew, j’étais plus surveillée que Ludwig. Mais cela m’importait peu comparé aux instants de bonheur que j’avais dans ces moments-là.

Après plusieurs années de travaux dessus, mes industries finirent par restaurer entièrement mon quadrige en 1958. Il était normalement sur la porte de Brandebourg qui était du côté de mon frère. Vous vous demandez comment nous avons pu mener une telle action alors que nos camps étaient opposés ? Et bien il faut dire que c’est un monument important pour la ville. Même si elle était alors divisée. Comme le quadrige m’appartenait, les autorités Est berlinoise ont bien voulu me laisser le restaurer. Mais il allait trôner à l’Est malheureusement et je dus le priver de sa magnifique croix de fer et de son aigle prussien. Gilbert en avait déjà tellement bavé et malgré ça ils continuaient à le briser. J’avais beau être choyée par les alliés, je n’arrivais pas à leur être complétement reconnaissant à cause de tout ce qu’il faisait à ce pauvre Gilbert. Mais il était toujours là, c’était le principale après tout…
Nous avions donc un septembre assez chargé avec Siegfried et surtout durant lequel nous avons pu nous voir assez souvent par rapport au quadrige. Mais la fin novembre en fut tout autre. En effet, la remilitarisation de Ludwig (à mon grand bonheur) rendait la situation multidirectionnelle de Berlin caduc pour le Kremlin. Ivan posa alors un ultimatum aux occidentaux par rapport à moi. Son objectif était simple : faire devenir Berlin-Ouest une région de RDA ou à moyen terme faire en sorte que les occidentaux n’est plus les moyens de me protéger contre ses hordes de communistes une fois les accords de démilitarisation signé. Si l’idée de rejoindre Siegfried m’avait plusieurs fois traversé l’esprit dans mes moments de déprime, il en était en réalité hors de question. Je ne voulais pas devenir une esclave supplémentaire pour Ivan et encore moins pour Moscou. Les Alliés d’eux même n’allèrent pas dans le sens d’Ivan (heureusement pour moi). L’ultimatum Khrouchtchev est donc un échec. Mais il amorce une phase d’asphyxie qui sera très compliqué de surmonter.


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1961, date lugubre selon moi. Si 1945 était un prélude à notre chute, 1961 allait nous achever pour longtemps. Et pour cause, si les soviétiques ne pouvait pas faire me faire devenir Est-Allemande, alors il fallait pour stopper le flux continue de réfugiés couper physiquement l’Allemagne de l’Est de Berlin-Ouest. Ainsi, alors qu’Ulbricht soutenait qu’un mur n’allait jamais être construit entre les deux villes. La situation devenait de plus en plus compliquée pour moi car les chiffres de l’immigration à Berlin-Ouest ne furent jamais aussi élevés : 30 415 habitants de la RDA se réfugient chez moi en Juillet. C´est le chiffre mensuel le plus élevé depuis 1953. Il se tramait quelque chose au Kremlin et il ne m’était plus possible de le savoir. Les époques où notre pays était puissant étaient révolues, pour le meilleur et pour le pire. En juillet de la même année, le président américain John F. Kennedy proclame les intérêts vitaux que les puissances de protection occidentales attachent à ma partie de la ville. Il les nomme les « Three Essentials » : soit le droit des Alliés d´être présents à Berlin, leur droit au libre accèsà cette partie de la ville et le maintien de ma viabilité et du droit à l´autodétermination. Cette déclaration me fit avoir une confiance encore plus accrus en les Alliés. Et j’allais en avoir besoin plus que jamais.
Le soir du 12 aout 1961, je me souviens de cette nuit et du jour qui suivit comme si c’était hier, j’étais dans mon bureau, comme la plupart du temps en fait. Je vérifiais les comptes de la ville ainsi que les effectifs policiers tranquillement avant qu’ils ne partent pour Bonn où Ludwig les examinerait de nouveau et ajusterait mes subventions auprès de ses supérieurs. Tout était silencieux dans la mairie, il faisait sombre dehors et la plupart des employés municipaux avait rejoint leur foyer ou leur amant. En me rendant compte de cela, je me mis à regarder une vieille photo de toute notre famille : Ludwig, Siegfried, Gilbert et moi. Elle datait de 1915, Ludwig et Gilbert était revenu de leurs front respectif et nous en avions profité avec Sieg’ pour immortaliser cet instant. Je pris le cadre entre mes mains avant qu’une gêne ne se fasse ressentir au niveau de ma poitrine. C’est comme s’il y avait une boule qui gonflait de plus en plus. Je n’y faisais pas attention et me remis au travail. Je ne pouvais alors pas savoir qu’elle annonçait ma séparation pure et dure avec mon frère.
La sensation était de plus en plus gênante si bien que malgré m’être massée doucement le thorax pour tenter de la diminuer, je me levai pour aller me coucher. Il s’agissait surement de la fatigue pensais je en marchant. Dans les couloirs qui menaient à ma chambre, je sentais la douleur changer peu à peu de nature : d’une simple gêne, elle passait à une sorte de pointe qui s’enfonçait de plus en plus profondément dans ma poitrine. Pour la faire disparaître, je me mis à faire de grandes respirations qui eurent pour effet de la diminuer en intensité suffisamment pour que je n’y prête plus attention. C’est donc naturellement que je jetai mon tailleur sur mon lit et prenais une bonne douche. L’eau chaude coulait sur mon corps et tout en touchant là où ma poitrine m’avait fait mal, je me demandais ce qu’il m’arrivait. Malgré la chaleur, mon cœur battait à rompre ma cage thoracique, je tremblais et me mis à tousser sans explication. Entre deux quintes de toux, j’essayais de comprendre l’origine du problème. Mais tout ceci n’était qu'un prélude car une fois sortis de la douche, une douleur atroce, au même endroit que la première fois, me transperça la poitrine. Elle me fit m’effondrer au sol et me forçait à rester plier en deux pour espérer pouvoir contenir la douleur. Et comme si la douleur ne suffisait pas, ma toux m’empêchait presque de respirer. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait et dans ma tête, je m’étais mis à maudire encore une fois Russie pensant qu’il m’avait empoisonné ou je ne sais quoi d’autre. C’était presque devenu un réflexe chez moi de jeter la pierre à Ivan dès qu’il m’arrivait quelque chose et j’étais devenu un peu paranoïaque depuis l’épisode du blocus. La douleur se faisait par spasmes plus douloureux les uns que les autres et surtout elle se déplaçait le long de ma poitrine, comme si quelqu’un cherchait à me couper, à m’arracher quelque chose ancré au plus profond de moi.
Dans un petit moment de répit, quand mes hurlements contenus par mon peignoir et ma toux diminuèrent avec la douleur, je me traînai jusqu’au téléphone sur le bureau de ma chambre, composa le numéro de Willie Brandt et lorsqu’il décrocha, je ne pu lui dire qu’ « A l’aide… » Avant de m’évanouir. La douleur était remontée d’un seul coup, comme pour me punir d’avoir prévenu mon supérieur et je ne pu y résister. La seule chose que je sais entre ce moment-là et mon réveil, c’est que le bourgmestre me retrouva inconsciente sur le sol, tremblante comme une feuille et marmonnant des choses en vieil allemand dont il ne comprit que « Siegfried ».
Je me suis réveillé le lendemain, vers 8h00, dans une chambre d’hôpital. Il y avait une aiguille dans mon bras et une sorte de reste de douleur dans la poitrine. Mes hurlements et ma toux de la veille avaient meurtris ma gorge et m’empêchaient de parler distinctement. L’infirmière qui était là pour prendre mes constantes m’en défendit d'ailleurs. J’avais la tête qui tournait un peu et ma vue était un peu en décalage par rapport au monde presque. Le médecin entra et me parla comme si j’étais une personne normale. Mon supérieur avait eu la courtoisie de ne pas dire que j’étais la personnification de Berlin-Ouest afin de m’éviter ce cérémonial inutil et que je ne supportais pas. Il avait aussi laissé une valise dans laquelle se trouvaient des vêtements. Le docteur commença à me dire que lui et son équipe n’avait rien trouvé d’anormal chez moi et qu’ils n’arrivaient pas à définir l’origine des tremblements et des douleurs. Je lui faisais de petits signe de tête jusqu’à ce qu’un autre médecin vienne lui donner un dossier et demanda s’il avait vu le mur en construction. Celui-ci répondit que non mais que dans tous les cas les soviétiques avait perdu la tête. Il ne fut pas très compliqué de comprendre ce qui se passait dehors, sur la frontière entre les deux Berlin : ils construisaient un mur pour me séparer de mes deux frères. Cette constatation me laissa inerte, inexpressive. Je ne voulais plus rien dire, plus bouger. Je ne pouvais plus que penser : je n’allais plus pouvoir voire mes frères, j’allais devoir rester cloisonner derrière un mur à travers lequel je ne pourrais plus jamais les voire. Les prédictions de ces politiciens se réalisaient, l’Allemagne est double et le restera.  Après m’avoir fait leur compte rendu et permit de quitter l’enceinte de l’hôpital, je mis l’uniforme ouest-allemand que m’avait laissé Willie et quitta le lieu, toujours dans cet état de déconcertassion total.
Etant à l’extérieur, je me dis que j’allais rentrer à la mairie, que je ne voulais pas voire aujourd’hui cette horreur qu’était en train d’ériger la RDA. Mais mes pieds en décidèrent autrement. Ils me menèrent droit au mur en construction, droit sur la foule et les gens qui fuyaient l’est pour l’ouest dans les derniers instants possible qui leurs restaient. Des familles pleuraient, de chaque côté du mur, des amants s’embrassaient surement pour la dernière fois. Les soldats soviétiques les séparaient et gardaient férocement le mur. Les rouges étaient en train de couper notre ville en deux. Ca ne leur avait pas suffi de la diviser déjà en deux grandes zones d’influence, maintenant ils voulaient le faire de manière factuelle. Je regardais le mur, restais plantée devant lui, je ne faisais rien à par me mettre à trembler de nouveau et à laisser couler des larmes tout en serrant le plus fort possible la poigné de ma valise. Je répétais doucement les noms de mes deux frères coincés à l’Est avant de les hurler instinctivement. Je courais le long du mur pour tenter de les apercevoir une dernière fois et leurs dire à quels point je les aimais, et quoi qu’il arrive, qu’on serait un jour ou l’autre réunis, par la guerre s’il le faut. Mais ma course ne servit à rien. Impossible de les trouver, de les apercevoir, de les entendre. Mes larmes étaient intarissables et après mettre essoufflée, je m’assis sur un banc pour finir de pleurer. Qu’est ce j’aurai donné ce jour-là pour pouvoir serrer dans mes bras une dernière fois avant très longtemps mon Siegfried. Je restais toute la journée là, à regarder le mur et surtout à espérer naïvement pouvoir voir l’un de mes frères de l’autre côté des barbelés. Ce fut Ludwig venu le plus vite qu’il pouvait me voire qui me ramena à la mairie. Nous avons passé une longue nuit ensemble à se rappeler les grands moments de nos histoires avant qu’il ne finisse par partir en me disant de tenir le coup car à partir de maintenant, si les soviétiques tenaient nos frères en laisse, moi, il m’avait mis en cage, une cage en béton armé et couverte de barbelés de laquelle j’aurais le loisir de sortit les yeux bandés et dans laquelle ils chercheront à me faire vivre un cauchemar. Un cauchemar ? C’était bien le mot pour définir ce qui se passait ce 13 aout 1961, le seul problème, c’est qu’il s’agissait de la réalité. Depuis ce jour jusqu’à sa chute, un peu en guise de provocation, je passais au moins une fois par jour le long du mur dans mon uniforme de la WWI que je ne quittais plus.
Et comme si un mur ne suffisait pas, il fallait aussi que les puissances qui nous occupaient mon frères et moi décidèrent de sortit leurs joujoues d’acier (très beau j’avoue). Ainsi le 27 août 1961, deux semaines après la construction du mur de Berlin, le checkpoint Charlie fut le théâtre d’une épreuve de force entre Américains et Soviétiques. Pendant plusieurs heures, les blindés des deux camps, distants de quelques dizaines de mètres, se firent face au niveau du point de passage entre la section de Siegfried et la mienne. Soucieuses de ne pas risquer un conflit armé pour de simples provocations, les deux armées reculèrent. Tant mieux d’ailleurs parce que nous avions déjà assez eu de destruction dans cette ville.


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1962, la construction du mur avait été certes très déstabilisante aussi bien pour moi que pour tous les berlinois, mais je n’allais pas non plus me morfondre. Si les soviétiques est leurs pantins pensaient pouvoir m’achever comme cela, ils allaient droit dans le mur (c’est le cas de le dire). La ville multiplie les constructions afin de redevenir le centre urbain quelle fut. Ce fut ainsi que les travaux pour la fabrication de grands lotissement dans la périphérie furent amorcé et finit jusqu’à la fin des années soixante-dix.  

L’année suivante, le supérieur d’Amérique vint prononcer son célèbre discours « Ich bin ein Berliner » en face de la Porte de Brandebourg. Cette marque de soutient de la part d’Amérique et son supérieur me donnèrent un peu plus de courage pour tenir face au géant Rouge. Mais heureusement, il n’y avait pas que de la confrontation entre les deux Allemagnes. Certes, elles étaient très nombreuses, mais ce n’est pas pour rien que des accords furent trouvé pour laisser les familles de Berlin-Ouest allé voir leur famille de Berlin-Est pendant une durée limité. Ce fut le 17 décembre que le premier arrangement sur le règlement des visites de Berlinois de l´Ouest chez leurs parents dans la partie Est de la ville fut signé. Il était valable pour la période allant du 19 décembre 1963 au 5 janvier 1964. 1,2 million de Berlinois de l´Ouest saisirent cette possibilité de visite chez leurs parents dans la partie orientale de la ville. Bien sûr, il en eut d´autres en 1964,1965 et 1966. J’ai demandé à plusieurs reprises si je pouvais passer de l’autre côté pour aller voir mes frères à Francis, Arthur et Matthew. Leur réponse fut… comment dire… catégorique : NON. Même si sur le coup cela me déplaisaient, au bout du compte je les comprenais, ils n’allaient pas laisser aller de l’autre côté la représentante de Berlin-Ouest alors que Ivan n’avait qu’une seule envie, s’était me garder de ce côté.

Enfin comme je l’ai précédemment dit, il y plus de confrontation qu’autre chose entre la RFA et la RDA. Si bien que la réunion plénière du Bundestag le 7 avril 1965 dans la salle des congrès de Berlin sur la question de mon intégration au système politique ouest-allemand, fut considérée comme une provocation et « contraire à l’ordre » par la RDA. En réponse donc, le trafic de transit fut bloqué de manière temporaire alors que des avions de chasses d’Ivan volaient à faible altitude et a vitesse supersonique au-dessus du bâtiment dans le but de perturber la réunion. Des réactions d’enfants vous ne trouvez pas ? Ça ne m’étonne pas trop du ruskof. Après tout : « la violence est le refuge de l’incompétence » [Woody Allen]

1966, mon chère Willie Brandt décide de démissionner de son poste de bourgmestre régnant sur Berlin pour prendre le poste de vice-chancelier de la RFA et celui de ministre des affaires étrangères. Ca me faisait bizarre de ne plus le croiser dans les couloirs de la mairie. Mais je le soutenais pleinement dans ses choix et encore aujourd’hui, je l’aime beaucoup.


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De 1967 à 1968, c’était le bordel à Berlin-Ouest. La cause ?

Des manifestations étudiantes amorcée à l’Université Libre de Berlin suite à la mort d’un étudiant dont j’ai oublié le nom qui protestait contre la venue, ici à Berlin-Ouest, du Shâh d’Iran. Cet homme était ni plus ni moins qu'un souverain et les habitants de ,a partie de la ville osaient manifester en sa présence. Mais où était partie toute la rigueur de notre pays? L'oppression que les rouges nous faisait subir leur était elle monté à la tête?
L'oppression non. Ces rouges, Russie, Moscou et leurs sbires n'avaient toujours pas d'influence sur moi et n'en auraient jamais. Mais pourquoi se seraient ils privés d'envoyer quelques fauteurs de troubles dans mes rues pour que, au cas où, ma partie de Berlin tombe entre leurs mains sales, putrides et marquées par le seaux brulant du mensonge. Le socialisme en lui même, en tout cas comme ils le concevaient et l'appliquaient n'étaient qu'un immense mensonge que je ne pouvais supporter tout comme le majorité du peuple de Berlin Ouest et surement de tous les allemands. Mais que pouvions nous reprocher à ces jeunes allemands? ils n'avaient pas connu la guerre, ni les massacre, ni les horreurs des siècle passés. Je ne les blâmais que pour leur résistance face aux forces de l'ordre, une résistance qui me crispa pendant plusieurs jours tant le souvenir de la révolte spartakiste du début du siècle était encore présent en moi. Le 2 Juin 1967, l'étudiant berlinois Benno Ohnesorg est tué par balle par un policier. Sa mort et les confrontations qui s´ensuivent font du mouvement estudiantin berlinois le point de mire de l'opinion publique. Contre l´“odeur de renfermé de mille ans“ de l´université, les stagnations de la Grande Coalition et l´iniquité d´un ordre du monde reposant sur l´exploitation et l´oppression du Tiers Monde, il devient le ferment de la future „opposition extra-parlementaire". Leurs actions se perpétuèrent durant toutes les années 70 et ils furent responsables des assassinats, le 10 novembre 1974, du président du Parlement, Günter von Drenkmann puis, en 1975, du président du CDU berlinois, Peter Lorenz.


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Les années 70 ne sont pas vraiment chargés d'événements particuliers. Du moins, ils n'ont pas une très grande importance dans l'évolution de ma vie de semi-prisonnière entre ces murs crasseux que les habitants de mon côté de la ville se sont amusés à peindre et repeindre dans tous les sens et de toutes les couleurs. Je vous avoue que mes marches le long de cet édifices qui étaient avant simplement "protocolaire" se transformèrent rapidement en une vrai chasse aux oeuvres d'arts et aux nouveaux affronts fait à l'URSS et aux supérieurs de Prusse.
La seule année importante à mes yeux reste celle de 1971 où les accords entre mes tuteurs et Ivan aboutissent progressivement à la mise en place, le 31 janvier, par les techniciens des deux camps de lignes téléphoniques entre les deux zones d'occupations. Une première depuis longtemps et qui me soulagea autant que les habitants de la ville. Même si ces lignes ne me serviront que très peu dans la mesure où mes tuteurs me défendirent formellement d'entrer en contacte avec mes frères par cette vois car ils préféraient être présent afin d"éviter tout débordement", j'étais heureuse pour mon peuple.

Quelques mois plus tard, au siège du Conseil de Contrôle Interallié, les ambassadeurs des quatre puissances victorieuses signent l´"Accord quadripartite sur Berlin". Il met au clair les liens entre République fédérale d´Allemagne (soit Ludwig) et moi et permet par la suite un grand nombre de règlements pratiques dans l´intérêt des personnes. Il entre en vigueur le 3 juin 1972 en même temps que l´accord sur la circulation en transit et l´arrangement sur les possibilités de voyage et de visite.

A partir de l'année 1978, c'est non pas une course à l'armement que nous engageons mon frère, comme le ferons Amérique et Russie, mais une course à l'architecture. De chaque côté de la ville, les grands édifices se multipliaient avec pour ma part, le nouveau bâtiment de la Bibliothèque d´Etat construit par Hans Scharoun qui est inauguré le 15 décembre sur le "Kulturforum" (forum culturel) et l'"Internationales Congresszentrum" (ICC – Centre International de Congrès) qui fut inauguré le 2 avril 1979 au Parc des expositions. Il faut dire que de mon côté, la ville commençait à subir de plus en plus son enfermement : vieillissement de la population, baisse de l'activité industrielle malgré les aides, etc... une vraie plaie.


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Une vrai plaie à laquelle va s'en rajouter une autre. S'il est vrai que dans un contexte de détente Berlin, du moins les deux villes de Berlin avaient plus ou moins cessé d'être un point majeur de friction entre les deux blocs, les frictions internes sont beaucoup plus fréquentes, surtout quand on évolue dans un état démocratique... Je n'ai strictement rien contre la démocratie, au contraire je trouve ce principe respectable et surement le plus propice à l'épanouissement de l'Homme en société. Mais je ne peux cependant pas tolérer que des squatters profitent des libertés qu'on leur donnent afin de s'approprier pas moins de 160 logements, et ce dans l'illégalité la plus totale! Imaginé un peu comment je l'ai pris... mais on ne pouvait pas les blâmer, enfin pas trop, vu qu'ils devaient faire face à un phénomène conjugué de spéculation immobilière et de crise du logement. Aussi comment vouliez-vous que l'on construise des logements à gogo dans un territoire encerclé par un mur? Enfin, face à une telle situation, les services de la ville on accepté de légaliser une partie des logements occupés, 78 au total, ce à quoi je m'opposais, quand on est hippie on l'est jusqu'au bout. Le reste fut vider par la force. Ce fut à ce moment-ci que je fus satisfaite du travaille des forces de polices de la ville, enfin jusqu'à ce qu'elles tuent un manifestant. Il est vrai que l'emploi de la force peut avoir de grave conséquence, mais je préfère quand on évite de provoquer des morts... De mauvais souvenirs...
Enfin, à la fin de la décennie, ce fut l'autre moitié de la ville qui connu le problème et ce fut moi, une fois le tout réunifié, qui remis un peu d'ordre en dégageant tout ça par la force... enfin pas tout puisque là encore, le parlement de Berlin accepta que certains logements soient légalisés ou l'expulsion repoussée jusqu'en 1998 au grand maximum.


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Mais avant d'en arriver là, il s'est quand même passé quelques truc durant cette décennie, des choses aussi importantes que stupides... et je ne reviendrais que sur les importantes bien sûre. Du moins, les deux seules choses qui importent à mes yeux : mon 750ème anniversaire et notre réunification avec mon frère.

Tout d'abord l'anniversaire, je vais essayer d’être courte sur ce point. Ce moment m'est parfois difficile à vivre encore aujourd'hui...
Enfin, 1987 marque mon 750ème anniversaire et bien sûr le 750ème de mon frère jumeau Berlin-Est. J'aurais tout essayé auprès de France, Angleterre et Amérique pour qu'ils trouvent un moyen de me permettre de le fêter avec lui. Mais bien sûr, guerre froide obligeait, aucun accord ne fut trouver entre tous les partis. Qui allait donc en souffrir? les allemands bien sûr. Moscou devait s'en délecter de pouvoir de nouveau faire souffrir mon frère et Russie en faire de même avec Gilbert. Et moi je me voyait forcée de participer à cette compétition architecturale puérile, mon adversaire n'étant autre que mon propre frère. Néanmoins, il me fallait tenir mon rang et pour cela j'ai accueilli l'Exposition Internationale d'Architecture qui se déroula sous la devise "Le centre-ville comme lieu de résidence". Il faut dire que depuis quelques années, le centre de Berlin-Ouest subissait une grave paupérisation. Les travaux dus à l'exposition et aux festivités redonnèrent un peu de beauté donc à ma partie de la ville.

Avec le recule, c'est comme si mon frère et moi avions mis nos plus beau habits, ressortit nos vieux bijoux pour nous retrouver.
Pourquoi je dis cela? Et bien parce que deux ans plus tard, les hypothèses d'un certain Alexis de Tocqueville sur la victoire de la démocratie sur le vieux continent se confirmèrent de nouveau sur le sol glorieux de notre Allemagne. La partie Est de celle-ci, en raison de la démission du précédent dictateur et de la multiplication des manifestations populaires qu'ils ne pouvaient plus réprimer dans le sang avec l'aval de Moscou, finirent par abandonner le navire le 7 novembre 1989. L'Allemagne de l'Est était donc doublement décapitée et rapidement, la volonté de ré-unification se fit sentir parmi les partenaires politique. De fait, le lendemain, la mauvaise interprétation d'un discours d'un politique est-allemand provoqua l'ouverture de toutes les frontières de Berlin et a fortiori de l'Allemagne. Le peuple de Berlin se rassembla pour fêter ce qui devait surement être l'événement de cette deuxième moitié de siècle.
Cependant, de mon côté, j'avais du mal à croire à cela. Cela ne pouvait être qu'une nouvelle combine de la RDA et des soviétiques pour prendre possession de mon territoire. Ou bien il y aurait tôt ou tard des blindés pour enfoncer cette foule. Mais rien ne se passa. Le mur s'effondrait sous les coups de masses et de burins du peuple berlinois tout entier, réunis dans les faits. Je finis donc par aller du côté de ce mur de la honte pour voire l’œuvre de destruction à laquelle les habitants des deux berlins s'adonnaient. Malgré le fait de les voire danser dessus, malgré le fait de les voire le détruire, quelque chose n'allait pas en moi, ou plutôt me rendait bizarre. Intérieurement, j'étais dans l'attente de pouvoir enfin serrer mes frères sans entraves dans mes bras, mais je me sentais aussi coupable. Cette culpabilité d'avoir au cours de ces dernières années perdu la foie en l'avenir uni de l'Allemagne et de Berlin. Je voyais le monde depuis une ville emmurée, depuis une ville vieillissante, depuis une ville pauvre en fait qui n'avait jamais cessé d'être employée comme instrument de propagande contre un régime. J'ai vécu plusieurs décennies dans une bienveillance ostentatoire alors que je savais pertinemment que mes deux frères vivaient dans des conditions de soumissions insoutenables. Est-ce qu'après autant d'années, n'avions nous pas prit des chemins si différents que se réunifier était de l'ordre de l'idéal? Ceci était la question qui m'avait traversé l'esprit à de nombreuses reprises ces dernières années.
Mais le peuple me prouva que non, mon frère aussi. Malgré la durée de notre calvaire, malgré l'opposition dans laquelle nous avons été forcée de nous mettre, le peuple allemand était toujours unis dans l'âme et mon frère n'avait jamais cessé d'être mon frère. Après plusieurs heures à marcher le long de ce mur qui tombait de plus en plus en ruine, je finis par trouver mon frère qui n'en finissait plus de s’égosiller afin qu'on l'entende. Cette impatience qui partageait mon cœur avec ma culpabilité pris le dessus et cet instant où je pu enfin le serrer dans mes bras était incroyable que le temps s'était presque arrêté, et il fut si fort que je m'en rappel comme s'il s'était produit il y a à peine une minute.

Face à cet élan unificateur, les maires des parties Ouest et Est de Berlin travaillèrent ensemble afin de réguler la foule et rendre les échanges administratifs des deux villes plus importants. Ce couple de circonstance fut largement acclamé par les médias qui leur donnèrent les surnoms amicales de Schwierzomper ou Mompzina.


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Le vent d'unification parti de Berlin se rependit sur toute l'Allemagne et l'inimaginable en 1950 finit par se produire le 12 Septembre 1990. Ce jour vit la signature, à Moscou, même au bords de l'effondrement du régime qu'elle adore tant elle ne peut s’empêcher de s'attirer tous les projecteurs, le "Traité 2+4". Autrement dit, le traité rassemblant les quatre puissances victorieuses de la Seconde Guerre Mondiale et les deux états Allemands et par lequel est officiellement réglé l'unité allemande au vu du droit international, l'Allemagne redevient une et le statut quadripartite de Berlin devient caduque. Ce traité donna lieu à une cérémonie le 3 octobre dans l'enceinte de la ville afin de célébrer comme il se doit la nouvelle unité d'un pays trop longtemps déchiré.

Il s'ensuivit le 2 décembre les premières élections des conseillers municipaux de Berlin réunifiée tandis que la Chambre des Députés de Berlin et le Bundestag Allemand firent .



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En 1991, je retourne enfin dans mon bon vieux bureau à l'Hotel de Ville Rouge. Il m'avait manqué celui là et enfin voir mon bon vieux bureau en chêne massif s'y retrouver me donnait un peu plus de coeur à l'ouvrage et à ce travail que j'avais délaissé : cette année marque le retour de Berlin au rend de capitale. ce statut, je l'avais perdu au profit de Bonn tandis que mon frère avait continué de l'être pour la RDA. Il me fallait donc reprendre mes habitudes pour certaines choses, supporter les membres de l'ancienne administration orientale, récupérer du travail auprès de mon frère, soit qu'il délaissait volontairement, soit que je voulais lui soustraire volontairement. Je retrouvais cette routine qui était la mienne autrefois et je me sentais si bien.


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Les troupes des pays vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale qui occupaient Berlin-Ouest et Est quittèrent la ville à l'été 1994.
Pour leur rendre hommage et les remercier de l’œuvre protectrice à laquelle ils étaient dévolus, plusieurs parades militaire et revues furent organisées. Je fus présente à chacune d'entres elles, qu'elles aient été occidentales ou russe. La raison? Pour les premiers il s'agissait de quelque chose de normale envers les forces armées qui ont su me prévenir d'une annexion violente et inacceptable. Pour les secondes, le protocole plus qu'autre chose m'y a poussé.

L'année suivante, nous adoptons une constitution qui reprend en très grande partie celle de 1950 en insistant toutefois sur les libertés fondamentales.



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Depuis la réunification, la ville s'est vu coupée toutes les subventions en provenance des autres Landers. Conséquence de quoi, Siegfried et moi nous avons rapidement connu un accroissement colossale de notre dette et de notre déficit. Une situation qui ne fut pas arrangée par le scandale de la Société bancaire de Berlin en 1997, au point que nous avons du plaider devant le Tribunal constitutionnel fédéral le surendettement, afin d'obtenir une contribution complémentaire de 35 milliards d'euros en vue de réduire la dette et relancer l'investissement. Cependant dans un pays frileux en terme d'investissement comparé à la démesure des nôtres, les autres Landers sont réticents à l'idée de nous aider, et Allemagne semble les soutenir sur ce point en plus.  


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Entre 1999 et 2000, le Reichstag est complétement rénové, permettant au parlement allemand d'y retrouvé sa place après presque un demi-siècle d'absence en ces lieux chargés d'histoire. Le Bundesrat rejoint lui aussi Berlin comme toute l'administration qui occupe désormais des bâtiments neufs ou réhabilités inclus avec le Reichstag dans un vaste programme de modernisation en vu de redonner un caractère important à la ville.
En même temps que les institutions du pays, les Landers et les pays du monde y installent leurs représentant diplomatique. Je retrouvais avec joie cette activité internationale et politique qui m'avait tant manquées entre 1945 et 1989.

C'est en 2001 cependant que le transfert administratif du gouvernement et du parlement furent officialisés avec la fin des travaux de constructions de l'horreur qui sert de chancellerie fédérale. Qu'est ce que celle de Speer aurait été magnifique comparé à cette... chose. Enfin, nous devions nous encrer das l'avenir.


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3 octobre 2002, les festivités en l'honneur du Jour de l'Unité allemande se déroulent autour de la porte de Brandebourg qui retrouva toute sa splendeur et son Quadrige entièrement reconstitué : bien qu'ayant été le sujet de nombreuses discussions, l'aigle prussien et la croix de fer refirent leur apparition sous le soleil d'automne allemand.

10 mai 2005, notre ville accueil un mémorial central de l’holocauste. Son ouverture au grand publique eut lieu deux jours plus tard et ainsi les 2 711 stèles en béton et l'exposition souterraine purent être vu, donnant aux générations passés un moyen de se recueillir et aux générations futures de se souvenir.
Et pour la première fois dans l’histoire de notre pays, une femme obtient le poste de chancelier. Il s’agit d’Angela Merkel.

2006 marqua l'ouverture, après huit longues années de travaux, et Dieu seul sait à quel point les travaux m'énervent depuis une histoire de mur, de la Gare Central de Berlin. Un batiment en verre qui vit sa naissance accompagnée de grandes festivités qui finirent par se poursuivre avec la coupe du monde de football. Notre ville vu le stade olympique occupé à plusieurs reprise pour des matchs de poul et surtout pour la finale opposant mon ex-tuteur France à l'Italie... Lequel des deux ne me demandez pas.

2010 est l'année des anniversaires à Berlin. 350e anniversiare de la Bibliothèque d’État, 300e anniversaire de la Charité et de l’Académie des Sciences Berlin-Brandebourg, 200e anniversaire de l’Université Humboldt de Berlin, 100e anniversaire de la Société Max Planck, autant dire une année plus que chargée en fesitivité. Mais elle ne précédait que de deux an un anniversaire bien plus important à mes yeux et à ceux de mon frère.

2012, nous fêtons Siegfried et moi nos 775 ans, ensemble et surtout pas dans une opposition stupide que nos élites politiques nous imposerait. Non, nous le vivons ensemble, comme nous vivons notre vie depuis la chute du mur et la réunification de l'Allemagne.

Depuis lors, je suis au regret de vous annoncé que rien de bien extraordinaire ne s'est produit. Du moins, rien qui ne vaille la peine d'apparaître dans cette longue histoire qui est la mienne et pour une partie celle de mon frère. Après tout nous sommes jumeaux.
Ce que je peux ajouter, c'est qu'à l'inverse de ce que l'on pourrait croire, c'est que le visage de Berlin n'a pas changé tant que cela entre maintenant et l'entre-deux guerre. De plus, depuis la réunification, la majorité de notre patrimoine historique qui se trouvait entre les mains peu soigneuses de l'Est furent remis en état, rendant à Berlin son éclat.

Désormais, je ne pourrais vous dire ce qui va se passer. Le Monde change et surtout, nous ne sommes pas les maîtres de notre destin. De fait, il ne reste donc que des pages blanches que l'Histoire se chargera d'écrire au regard de ma vie et de celle de l'être qui m'est le plus précieux au monde.





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Moscou
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MessageSujet: Re: A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE)   A l'ouest de la porte de Brandebourg, il y a moi... [Berlin Ouest] (TERMINEE) EmptyMer 27 Mai - 20:12

Je puis enfin officiellement dire que tu es un membre validé de ce forum ! Suite à cette très longue quoique plaisante lecture, je n'ai pas grand chose à redire. Si je voulais être pointilleuse (même si en l'occurrence ce n'est pas vraiment l'être que de relever ça), je te rappellerais que par "femme allemande" on s'attend avant tout à une femme plutôt très grande et avec une bonne poitrine. Néanmoins on dit aussi que les Allemandes sont moches donc je suppose qu'il ne faut pas tout écouter-. Mais voila, dans l'absolu c'est bien la seule chose qui me titille, surtout que ça entraîne un complexe qui n'a pas grande raison d'être selon moi. Mais enfin, on s'est tous très bien habitués à cette Erika là, à ton avatar, et je connais un Berlinois qui me tuerait si je transformais sa fragile peluche en un genre de grand dadais peu gracieuse. Donc voilà, je t'adopte comme ça et je te valide, from Moscow with Love ~
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