The gentleman is here (fini)

Angleterre se regarda dans le miroir. Il voyait un jeune homme aux courts cheveux blonds toujours en bataille et au regard émeraude souvent moqueur, parfois protecteur, toujours sarcastique. Ses sourcils étaient peut-être un peu épais,songea-t-il, les tailler un peu ne pourrait pas leur faire de tort. Non, se ravisa-t-il aussitôt, ils resteront tels quels, ce serait donner raison à ce stupid frog qui les qualifie honteusement de chenilles.

Il enfila rapidement ses vêtements militaires -un ensemble composé d'un pantalon vert rentré dans ses bottes brunes remontant jusqu'aux genous ainsi que d'une veste de la même couleur passée au-dessus d'une chemise plus pâle- et enfila sa ceinture brune repassant au dessus de son épaule droite. Il vérifia une dernière fois que sa cravate vert foncée était correctement nouée -un gentleman se devait d'être distingué en toutes circonstances- puis sortit de sa tente en se préparant à supporter l'habituel monologue d'América sur comment ils devraient attaquer l'Axe.

S'il devait choisir un mot pour se décrire, Arthur choisirait à coup sur "gentleman". Un gentleman assez sarcastique, à l'humour typiquement british. Dû à son passé de corsaire dont il n'est pas peu fier et à sa période punk qui, même si elle est complètement passée, à laisser quelques traces en lui, il s'emporte assez facilement, en particulier quand on parle de ce sale ingrat d'Amérique, qu'on le dérange durant son sacro-saintteatime -sacrilège!- ou qu'on critique sa cuisine qu'il trouve absolument delicious n'en déplaise à tous ces bloody git. Il est également assez rancunier, l'espagnol et le français en ayant fait les frais lorsqu'ils voguaient sur les flots et peut se montrer d'assez mauvaise fois, en particulier pour tout ce qui touche à sa relation avec son meilleur ennemi-ami.

Mais la grande caractéristique de l'anglais, c'est sa capacité innée, qu'il partage avec sa fratrie et Norvège, à voir les êtres magiques et à pratiquer les arts magiques. Il est d'ailleurs toujours accompagné de son cher Flint Mint Bunny et de quelques pixies qui aiment sa compagnie. Et contrairement à tout ce que ces bloody wankers en pensent il réussit très bien ses sortilèges, à la condition que Russia ne vienne pas ruiner ses plans en détruisant ses précieux artéfacts tels que sa Busby's chair.

Ce que j'aime : Sa reine, la magie et les créatures surnaturelles, la bonne cuisine anglaise et les scones, Shakespeare, Londres,...

Ce que je n'aime pas : France, qu'on critique sa cuisine, France, les gens qui assassinent les fées/elfes/licornes en disant qu'ils n'existent pas, Espagne, ceux qui critiquent sa reine, France,...

En bref : Sarcastique - Colérique - Gentleman - Solitaire

Comme pour de nombreuses nations, les origines d'Angleterre se perdent dans les limbes de l'histoire et sont aussi obscures que les forêts dans lesquelles il se réfugiait petit. Ce qui est sur, c'est qu'il occupe son île depuis des millénaires, Stonehenge en attestant.

Angleterre fut très tôt confronté à l'envahisseur. En -55, César, à la tête de ses légions, mis le pied sur son île bien aimé. Il eut beau se défendre, rien n'y fit, la Bretagne devint province romaine et, bien que contrairement à France, Grèce ou Egypte il n'ait pas été obligé d'aller vivre chez lui, il subit tout de même l'influence du plus grand empire de son temps. Mais les Romains étaient avides et en voulaient toujours plus. De nombreuses révoltes éclatèrent, cependant l'anglais et sa fratrie n'étaient pas assez puissants que pour vaincre le grand colonisateur. Mais l'occupation ne dura pas. En 410, incapable de tenir ses frontières à cause de la pression des peuples germanique, Rome retira ses légions de Bretagne.

Si le jeune garçon se réjouit sur le coup de cette indépendance retrouvée, il ne s'aperçut pas qu'il devenu complètement vulnérable aux attaques ennemies, qui ne tardèrent pas. Ce fut le temps de l'invasion anglo-saxonne puis de l'invasions viking, où il fut terrorisé par Danemark et Norvège sur leur drakkars, qui le poussèrent à se réfugier dans sa chère forêt.

Puis en 1066, il fit une rencontre qui allait bouleverser son histoire pour les siècles à venir. Lors de la bataille d'Hastings, son dernier roi anglo-saxon fut chassé par Guillaume le Conquérant, un normand. Et, lorsqu'il rencontra pour la première fois le nouveau monarque, se trouvait France. France qu'il essayait d'imiter, de copier les styles vestimentaires mais sans y réussir. Cependant des tensions se créèrent rapidement entre eux, aboutissant à la guerre de Cent Ans.Si Angleterre remporta dans un premier temps de nombreuses victoire, la tendance finit par s'inverser. Un moment il crut son rêve, celui de voir unifier leurs deux royaumes, réalisé avec le système de la double-monarchie, mais Jeanne d'Arc parvint à le repousser lui et ses troupes, brisants ses dernières illusions. Maigre consolation, il parvint à s'emparer d'elle et à l'exécuter pour sorcellerie, chose que France ne lui pardonna jamais et lui reprocha régulièrement.

La Renaissance repoussa rapidement cette période noire de leur histoire commune. Les arts se développèrent à sa cour, sa cour était le théâtre de fêtes fastueuses et le schisme d'Henri VIII avec l'église catholique permit la naissance d'une nouvelle religion, l'anglicanisme, sous l'action de sa bien-aimée reine Elizabeth Ier. Mais à cette époque il était loin. Voguant sur les flot à bord de son navire, il ne rêvait que d'humilier Antonio et couler tous les navires de ce bloody frog pour devenir le maître des océans.

Il décida de se lancer à la conquête de nouvelles terres au XVIIème siècle. Il avait toujours en tête les richesses amassées par Antonio dans ses colonies d'Amériques latines, les lingots d'or et d'argent, les épices précieuses et produits exotiques dont ses cales étaient pleines et ne rêvait que d'éblouir le reste de l'Europe par les richesses qu'il amasserait. Il s'empara dans un premier temps d'Amérique, suivit par Canada qu'il arracha à Francis et où il implanta sa langue -bien que cette maudite province de Québec n'aie jamais abandonné le français-, Inde, Australie et Chine, étendant ainsi son influence sur une grande partie du monde. Parmi ses colonies il avait un véritable faible pour América, qu'il considérait un peu comme le petit frère qu'il n'avait jamais eu. Qu'il était adorable avec sa frimousse qui s'éclairait quand il lui rendait visite ou lui apportait des cadeaux!

Mais c'est bien connu, les bonnes choses ne durent jamais. Se plaignant contre les taxes et l'oppression anglaise, América se révolta lors de la Boston Tea Party en faisant passer son précieux thé par dessus bord dans le port de Boston, déclenchant ainsi la guerre de Sécession. De toutes les guerres qu'il connut, celle-ci fut l'une des pires, l'une de celle qui lui fit le plus de mal. Angleterre n'oubliera jamais ce jour pluvieux où, la baïonnette pointée sur le cou, il fut obligé d'accorder l'indépendance à celui qui deviendrait la première puissance mondiale...

Au XIXème siècle, il dut calmer France. Depuis sa Révolution Française et surtout le couronnement de Napoléon, son voisin d'Outre-Manche avait des ambitions expansionistes qui lui déplaisaient fortement. Il lui infligea une défaite cuisante à Trafalgar à Trafalgar en 1804 -qui lui permit d'asseoir sa domination sur les sept mers- puis à Waterloo en 1815 avec l'aide de l'arrogant prussien. Un peu plus tard, la guerre de l'Opium menée contre Chine lui permit d'acquérir Hong-Kong tout en continuant son petit trafic d'opium très lucratif.

A cette même époque son pays connu la Révolution Industrielle. C'était le temps des machines, d'un grand essor de l'industrie qui firent de lui la plus grande puissance de l'époque. C'était le bon temps...

Puis vint le XXème siècle. Il signa en 1904 l'alliance cordiale avec France, qui marqua un apaisement dans leurs conflits continuels. Désormais les deux pays étaient alliés, même si ça ne les empêche pas de s'envoyer des piques au cours des meeting pour le seul plaisir d'enquiquiner le voisin.

Aux cours des deux guerres mondiales, voyant Allemagne devenait beaucoup trop puissant et gourmant et que, même si lui faisait du mal de le reconnaître, une alliance devenait vitale pour le contrer, il décida de rejoindre les alliés. Malgré les soldats morts au front et les bombes larguées sur Londres lors de la Seconde Guerre Mondiale, il ne s'en sortit pas trop mal du conflit.

Et maintenant? Après une phase punk assez prononcée, Angleterre s'est assagit, devenant le parfait gentleman que nous connaissons. Il a rejoint l'Europe avec réticence, ayant des doutes sur l'efficacité de celles-ci au vu de leurs sommets européens, et refuse catégoriquement l'euro. Son histoire est longue, mais il espère qu'il a encore de nombreuses années bien remplies devant lui...